Une incursion armée du mouvement terroriste Boko Haram au Cameroun s’est soldée par l’enlèvement de dix ressortissants chinois pendant que se tient à Paris, en France, un Sommet pour la sécurité au Nigeria et dans la région.
Dix ressortissants chinois ont été enlevés dans la nuit de vendredi à samedi 17 mai 2014 dans la région de l’Extrême-nord, frontalière du Nigeria par des assaillants présentés comme des éléments du groupe terroriste Boko Haram. Une énième attaque de cette nébuleuse organisation qui intervient le même jour que se tient à Paris, en France, un Sommet sur la sécurité au Nigeria et dans la région à l’initiative du président François Hollande.
Des assises marquées notamment par la présence du président nigérian Goodluck Jonathan, ses homologues du Bénin Thomas Bony Yayi, du Cameroun Paul Biya, du Niger Mohamadou Issoufou et du Tchad Idriss déby Itno, en plus d’une délégation des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne. L’information relayée notamment par des médias locaux, et confirmée par les autorités camerounaises, rapportent que les dix personnes enlevées dans une carrière non loin du parc naturel de Waza, ont été emmenées vers une destination inconnue.
Pendant l’attaque, un soldat du Bataillon d’intervention rapide (BIR), une unité d’élite de l’armée camerounaise a été abattu par des ravisseurs, tandis qu’un technicien chinois a été grièvement blessé. Alertées par le sous-préfet de la localité, les forces de sécurité qui sont arrivées sur les lieux pour tenter de récupérer les otages, n’ont pu rattraper les ravisseurs. D’après des témoignages concordants, les ravisseurs étaient nombreux, environ une quarantaine de personnes lourdement armés, dont les fortes détonations ont eu raison des éléments de force l’ordre camerounais, les renforts étant arrivés quand des assaillants avaient déjà traversés la frontière nigériane.
Ces enlèvements interviennent moins de deux mois après le kidnapping de trois religieux, dont deux prêtres italiens et une religieuse canadienne dans la localité de Tcheré, toujours dans la région de l’Extrême-nord. Par, ailleurs, l’enlèvement de plus de 200 lycéennes au Nigeria démontre que cette secte a une capacité de nuisance qu’on n’imagine pas, surtout que la semaine dernière, plusieurs attentats ont été enregistrés au Nigeria. Le gouvernement camerounais qui a confirmé l’information, à la suite des sources sécuritaires a reconnu qu’il y a eu « effectivement des accrochages sur la route de Maroua-Kousseri (Extrême-nord) entre les forces de défense nationales et des assaillants venus du Nigeria ».
Le moins que l’on puisse dire, c’est que des dirigeants, qui participent au Sommet de Paris sur la sécurité au Nigeria et dans les pays environnants qui se tient aujourd’hui dans la capitale française autour du président François Hollande et des cinq chefs d’Etat du Nigeria, du Benin, du Cameroun, du Niger et du Tchad et en présence des délégations américaine et britannique, ont du pain sur la planche tant le Boko Haram multiplie des prises d’otages et des attentats dans la région.
SOURCE:http://www.lesafriques.com/actualite/cameroun-dix-chinois-kidnappes-par-boko-haram.html?Itemid=89?articleid=40814