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référendum du 20 mars 2016   Le professeur Serigne Diop, ancien médiateur de la République, persiste et signe. Le Conseil constitutionnel a rendu un avis au chef de l’Etat, Macky Sall. Par conséquent, l’invité de Mamadou Ibra Kane, dans l’émission Grand Jury du dimanche 13 mars, reste convaincu que ses collègues professeurs, en l’occurrence Pr Mounirou Sy et Pr Ismaïla Madior Fall, se sont trompés. Ainsi, il trouve qu’il ne faut pas semer la confusion chez les étudiants, car cette erreur peut être lourde de conséquence.  

 

La polémique sur le caractère de l’acte rendu par le Conseil constitutionnel au chef de l’Etat, Macky Sall, sur son projet de révision constitutionnelle, ne désemplit toujours pas. Invité à se prononcer une fois de plus sur la question, à savoir avis ou décision, lors de l’émission Grand Jury du dimanche 13 mars, le professeur Sérigne Diop, ancien médiateur de la République maintient sa position. Pour lui, il s’agissait de recueillir l’avis du Conseil constitutionnel et du président de l’Assemblée nationale. A l’en croire, dans le cas d’espèce, «il s’agit bien d’un avis» et que le président «pouvait l’utiliser selon sa convenance». Il a en outre convoqué les positions du Pr Seydou Madani Sy, qu’il considère comme leur chef, et des 45 professeurs d’Université, pour corroborer sa conviction. Par conséquent, il reste convaincu que «sur cette question, avis ou décision, Pr Mounirou Sy et Pr Ismaïla Madior Fall se sont trompés».  

 

 
 
Par ailleurs, le professeur agrégé de droit public prévient que l’erreur qu’entretiennent ses deux collègues peut être lourde de conséquence. Pour cause, il informe qu’il est possible que l’article 51 de la constitution soit soumis en examen aux milliers d’étudiants en première année de droit constitutionnel, pour commentaire. C’est pour cela que «si nous sommes encore soucieux d’expliquer, c’est parce que nous avons une préoccupation majeure, ce sont nos étudiants», précise-t-il. Ainsi, pour lui, «un étudiant de première année ne peut pas, et n’a pas le droit, de confondre l’avis prévu à l’article 51 à la décision du Conseil constitutionnel de l’article 92». A en croire le Pr Serigne Diop, il n’y a aucune relation possible en droit entre l’avis de l’article 51 qui concerne le recours au référendum et l’article 92 qui vise la compétence juridictionnelle du Conseil constitutionnel. 
 
D’ailleurs, dans la même veine, il s’est réjoui de l’acte posé par ses 45 collègues professeurs. Selon lui, ces derniers ont posé «un acte historique», dans la mesure où «c’est la première fois que 45 enseignants corrigent un de leurs collègues». Pour cette raison, il dit être en phase avec ces derniers, tout en leur exprimant ses considérations. A son avis, «il n’y a d’autorité à l’Université que les universitaires aux mêmes». 
 
Source: http://www.sudonline.sn/mounirou-sy-et-isma%C3%8Fla-madior-fall-se-sont-trompes_a_28942.html