SANTÉ & ENVIRONNEMENT
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Le ministère de la Santé et de l’action sociale a tenu hier une séance de formation pour sensibiliser le public sur les gestes qui sauvent en cas d’accident et le personnel de santé à mieux prendre en charge les cas d’urgence.

La prise en charge des urgences est une véritable pandémie. Il est connu que dans ce pays les nombreux accidents de la circulation, ajoutés à l’éloignement des hôpitaux et structures de santé, provoquent des taux de mortalité assez élevés. Premier témoin et secouriste potentiel, le public ignore évidemment les règles élémentaires pour assister les victimes. Les autorités veulent investir dans ce secteur pour davantage sauver des vies. 

Aujourd’hui, il y a un travail important à faire en amont. Face à cette urgence, beaucoup de ministères sont interpelés. C’est dans cette perspective que le ministère de la Santé en collaboration avec Afrique conception distribution (Acd) a tenu hier, dans le cadre du Salon international de la santé et du matériel médical à Dakar, une séance de formation sur le thème «Réanimation cardio-pulmonaire de base et utilisation du défibrillateur externe autorisé». A travers cette rencontre, les acteurs de la santé cherchent à mutualiser les efforts et nouer des partenariats pour faire face aux multiples urgences de tous les jours. Les principaux participants ont été les sapeurs-pompiers, les agents du Samu national, l’Armée nationale, les infirmiers, des associations de sages-femmes  et autres corps médicaux. «Mon  département collabore avec les autres ministères comme l’Infrastructure, la Communication. Tous ces ministères ont un rôle à jouer pour qu’on ait moins de cas d’urgence à prendre en charge en urgence», soutient le ministre de la Santé. Cependant, les urgences ne proviennent pas seulement des accidents de la circulation puisqu’il faut y ajouter les maladies infectieuses et les maladies transmissibles. «Il y a un double fardeau dans notre pays. Les urgences sont souvent liées aux maladies comme le diabète, les maladies cardio-vasculaires cérébrales. Notre pays devra faire face à cette triple attente des populations au plan des urgences liées aux accidents, aux maladies non transmissibles, mais également aux maladies infectieuses. C’est un cadre de plus en plus large pour lequel on demandera toutes les compétences», poursuit Awa Marie Coll Seck. 

Déficit de moyens
Revenant sur le but de la formation, Mamadou Guèye, anesthésiste-réanimateur, médecin urgentiste, directeur du Samu national, insiste sur la formation du personnel de santé et du public qui constituent le maillon de la chaîne de secourisme de base. «Maintenant on est de plus en plus confronté à des  types d’urgence comme les comas, les accidents vasculaires cérébraux, mais également des malaises cardiaques qui se passent souvent à domicile où les premiers témoins de l’accident ont un rôle important à jouer  pour apporter des gestes de survie», fait-il observer. Au-delà de la formation du personnel de santé, dit-il, il va falloir former le public. Les responsables de la santé ont prévu de former avec l’aide des mannequins des ambulanciers, des médecins, des infirmiers sur la réanimation cardio-pulmonaire de base et l’utilisation de défibrillateur externe autorisé. «Les fibrilateurs  deviennent de plus en plus non médical parce que le public peut les utiliser et on apprendra au public comment les utiliser», dit-il. «Il s’agit   d’assimiler la conduite à tenir dans le cas d’un accident ou d’un malaise pouvant mettre en danger la vie d’une personne», indique la directrice d’Acd, Aciétou Kassé. «Il y a toujours des cas d’urgence. Ils sont différents, mais au bout il faut trouver des solutions», confirme le ministre de la Santé et de l’action sociale. 
Evidemment, les moyens restent le nœud du problème pour sauver les personnes en détresse. Awa Marie Coll Seck insiste sur la  symbiose qu’il y a entre les sapeurs-pompiers, les forces armées, le Samu, la Croix-rouge. Elle  est convaincue que l’obtention des résultats passe par un travail collectif. Face aux «urgentistes», elle a rappelé l’ambition du président de la République  de  relever le plateau technique. «Il insiste beaucoup sur le problème de la prise en charge des urgences. Nous ne sommes donc pas seuls. Nous avons aussi au plus haut niveau un soutien et je crois qu’avec tout cela, nous pouvons faire de notre pays un pays où les urgences sont de mieux en mieux prises en charge et cela au grand bénéfice de la population», a-t-elle confié. 

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source :http://www.lequotidien.sn/index.php/la-une2/6999-premiers-secours-aux-malades--les-urgences-aux-urgences