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Les diabétiques de type 1, très dépendants de l’insuline, ne doivent pas jeûner, au risque de faire une hypoglycémie, avec tout ce qu’elle peut engendrer comme conséquences. Tout comme les personnes souffrant d‘hypertension devraient ajuster leur prise de médicaments ou s’abstenir de jeûner, si le médecin le leur conseille. Voilà entre autres conseils distillés hier, par des spécialistes, au cours de Jotaayu Sneips.

Le Service national de l’éducation et de l’information pour la santé (Sneips) met à contribution son initiative Jotaayu Sneips pour sensibiliser les populations sur l’effet que certaines maladies chroniques peut avoir sur des sujets malades, surtout pendant ce mois de Ramadan. Les locaux du Sneips ont ainsi abrité hier, la rencontre riche de plusieurs participants, dont des relais, des bajjenu Goxx, des spécialistes du diabète et des maladies cardiovasculaires ou encore des tradipraticiens. 
Une composition cosmopolitique et assez illustrative de l’importance des thèmes développés. Le diabète et ses facteurs favorisants ont été en effet, revisités par le Professeur Maïmouna Ndour Mbaye, du centre de traitement Marc Sankalé. Elle a entre autres expliqué pourquoi tous les diabétiques de types 1 et 2 confondus n’ont pas le droit de jeûner, pour ne pas mettre en péril leur état de santé. Pour les diabétiques de type 1 par exemple, très dépendants de l’insuline, ils ne doivent pas, à son avis, jeûner, au risque de faire une hypoglycémie, avec les conséquences que cela peut engendrer. Pour cette diabétologue, tout malade du diabète doit avoir le réflexe de voir son médecin au moins, deux mois avant le mois de Ramadan, pour être situé, relativement à son comportement alimentaire, durant cette période de diète. Le médecin trouve que cette période, maquée par une forte chaleur, peut créer des ennuis aux malades, raison pour laquelle, elle promeut une bonne hygiène alimentaire basée sur des conseils de spécialistes. «S’il s’agit du jeûne en tant que tel, le risque est principalement hypoglycémique. S’il s’agit du Ramadan, on parle à la fois du jeûne mais également du rythme et du mode alimentaire complètement perturbés, lorsque l’on peut manger aux horaires autorisés. Durant une période prolongée de jeûne, le patient ne pourra rien ingérer, ni de liquide ni de solide. Le risque encouru est essentiellement un risque d’hypoglycémie, si le patient n’a pas pris soin de faire adapter son traitement en concertation avec son médecin. Il y a aussi le risque de surcharge d’apports alimentaires, après la rupture et dont les conséquences peuvent être l’hyperglycémie et la décompensation métabolique aiguë chez les personnes qui prennent leur traitement à des doses parfois inadaptées. Elles risquent dans ce cas d’être carencées en traitement de par ces apports caloriques importants», a expliqué Pr Mbaye. Lesquelles explications ont rassuré l’assistance, notamment les relais, qui ont promis de véhiculer ces informations au sein de la population. 

1 Sénégalais sur 2 souffre de tension 
Venu aussi animer le thème : Hypertension et Ramadan, un cardiologue de l’Hôpital général de Grand-Yoff (Hoggy) a d’emblée rappelé qu’un Sénégalais sur deux souffre de tension artérielle. Ce qui devrait amener les populations à changer certains comportements, liés à l’alimentation mais également au tabac et autres. Avant de faire la relation avec l’hypertension qui est définie comme étant une pression artérielle augmentée de manière chronique. Dr Diack a aussi indiqué que la grande majorité des personnes présentant une hypertension artérielle ignorent qu’elles en sont atteintes car elle évolue sournoisement au fil des années. Etant la maladie cardiovasculaire la plus fréquente, l’hypertension est aujourd’hui en bonne place des premières causes de mortalité au Sénégal.
Pendant le Ramadan, le cardiologue a expliqué que l’hypertension devrait être confirmée avec une mesure de la tension artérielle au moment où certains symptômes se présentent. Il s’agit de la sudation excessive, de lassitude, de manque d’énergie, de vertige ou encore de sensation de défaillance. Les personnes ayant de l’hypertension devraient, a-t-il ajouté, ajuster leur prise de médicaments ou s’abstenir de jeûner si le médecin le leur conseille. En effet, selon lui, lorsque l’hypertension artérielle est stable, cela n’empêche pas de jeûner, parce que le médecin va réévaluer le traitement pour donner un médicament qui a une durée d’action de 24h.
Mais quand l’hypertension est instable, il n’est pas recommandé de jeûner, a-t-il averti.

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SOURCE : http://www.lequotidien.sn/index.php/component/k2/item/32820-prevention-maladies-chroniques-et-ramadan--pour-de-bons-comportements-alimentaires