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ébola   A Dakar, malgré l’entrée en vigueur de l’interdiction de mouvoir entre le Sénégal et la  Guinée Conakry pour se prémunir de la fièvre hémorragique, certains ressortissants Guinéens tendent désespérément de quitter Dakar. C’est le cas de certains trouvé hier lundi sur l’avenu Bourguiba, à hauteur des services du domaine et impôts.  

Nonobstant la décision du gouvernement du Sénégal de fermer ses frontières terrestres, aériennes et maritimes avec la République sœur de la Guinée Conakry pour se prémunir de la fièvre hémorragique qui fait ravage actuellement en Afrique de l’ouest, notamment en Sierra Leone, au Libéria  certains ressortissants guinéens défient encore les interdits du Sénégal prétextant être dans l’obligation de se rendre dans leur pays. 
Trouvés hier lundi 25 août aux environs de 15 heures sur l’avenue Bourguiba, à hauteur des services du domaine et impôts, ces quelques ressortissants se disent contraints de se rendre en Guinée. 
 
Sur place c’est un jeune apprenti adossé au bus et répondant au nom de Modou, qui s’est ouvert à nous. Après présentation, il nous indique un vieux responsable d’une soixantaine révolue du nom d’Abdouramane Diallo, rabatteur de son état qui déclare: «Ce qui se passe en Guinée tout comme dans les autres pays de l’Afrique de l’ouest nous interpelle et nous affecte. Mais, nous rendons grâce à Dieu d’avoir épargné ce beau pays où nous vivons qu’est le Sénégal de cette dangereuse fièvre qui fait et continue de faire des ravages. Nous prions au bon Dieu de nous purifier de ce mauvais vent, car il s’agit d’un mauvais vent. Rien n’est impossible au bon Dieu. Nous devons supplier sa clémence». 
 
A la question de savoir comment est-ce possible de se rendre en Guinée alors que les frontières sont fermées pour une durée indéterminée, il déclare «Nous allons jusqu’à Manda Douane région de Tambacounda. Et à partir de là-bas, nous asseyons de voir s’il y a possibilité de traverser. Nous y resterons le temps que possible dans l’espoir de passer. A défaut nous retournerons ici (Dakar)».
 
Sur la décision du gouvernement de fermer ses frontières avec la Guinée, il estime que la mesure est restrictive. «La maladie n’est pas encore au Sénégal. Donc, il aurait été bon que l’on interdise l’entrée et non la sortie. Car, les urgences sont toujours là. Certes, nous vivons au Sénégal mais toutes nos familles sont au pays. Par conséquent, nous ne pouvons pas ne pas s’y rendre. D’ailleurs, les gens s’y rendent pour plusieurs raisons. Moi, qui vous parle, je dois m’y rendre sous peu, pour un an ou plus. Pour d’autres, c’est pour quelques temps», a-t-il expliqué. Tandis qu’un autre sous couvert de l’anonymat déclare «arrivé là-bas nous trouverons les moyens de traverser».   
 
A Grand-Yoff, les lieux sont vidés de ces occupants. Aucun bus trouvé sur place en partance Diaobé. Assis dans leur gargote, les rabatteurs et autres habitués des lieux venus s’enquérir et glanés quelques informations, discutent aisément. 
 
Un autre rabatteur du nom de Samba Diallo s’ouvre à nous, «depuis la semaine dernière, tous les bus empruntent le trajet Dakar-Ziguinchor. Nous attendons qu’ils reviennent pour recueillir les avis. Certes, la situation est difficile. Mais, il faut savoir que les gens ne peuvent s’empêcher de mouvoir».
 
SOURCE:http://www.sudonline.sn/ces-passagers-qui-violent-linterdit_a_20525.html