Sept mois après son lancement, le Projet pôle de développement de la Casamance (Ppdc) est menacé de… mort prématurée. Et pour cause, inauguré depuis mars dernier, le projet en question n’a pas encore véritablement bouleversé le paysage de la région naturelle de la Casamance. D’un coût estimé à 23 milliards, ce projet expérimental de la territorialisation des politiques publiques, jadis considéré comme l’une des priorités par les autorités, fait également face à un problème de visibilité de la part du gouvernement.
Selon le Secrétaire général de la Cdc, Mamadou Diallo, à «ce jour, il y a un seul bateau pour le transport maritime dont les billets ne sont pas à la portée de certaines bourses et il n’existe que deux navires prévus, d’une capacité d’accueil de 200 places». Dépité par cette situation, il ajoute : «Les avions, qui font la navette entre Dakar Ziguinchor et Dakar Kolda, sont destinées à une catégorie eu égard à la cherté des billets». Il assimile cette situation à un manque de considération de l’Etat sénégalais et à «une violation flagrante des droits humains».