Sédhiou
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  Les différentes organisations de défense et de protection des enfants et des filles ont pris part, les vendredi 28 et samedi 29 novembre derniers à un atelier de mobilisation et de sensibilisation sur les violences faites aux enfants et aux filles. Les travaux, qui ont pour objectif de créer une synergie entre les intervenants, ont abouti à la mise en place d’une plate forme d’harmonisation des actions de protection de l’enfance dans le département de Sédhiou. 

 

 

 

 

Les cas de violences perpétrés sur les enfants et les femmes sont de plus en plus nombreux à Sédhiou et apparaissent sous diverses formes telles que décrit ici Habibou Bodiang, le Coordonnateur régional de l’Action Educative et Milieu Ouvert (AEMO) de Sédhiou. «Il y a effectivement plusieurs formes de violences sur les enfants et les filles surtout. Nous avons entre autres les cas des grossesses et mariages précoces, les viols, les harcèlements, les châtiments corporels, les violences verbales, psychologiques. En raison de leur ampleur et de la gravité, des cas qui nous sont souvent référés, il urge que l’ensemble des acteurs de défense et de protection des droits des enfants se mobilisent pour infléchir la tendance».  
 
Cet atelier de deux jours, organisé par l’Inspection de l’Education et de la Formation (IEF) de Sédhiou, se propose donc de donner une réponse à ces actes de violence autour d’une plate forme de riposte commune. «L’objectif de l’atelier est de mettre en place un mécanisme intégré de coordination des structures chargées de la prévention et de la lutte contre les violences faites aux enfants et aux filles en particulier. De façon plus spécifique, nous avons stabilisé une liste exhaustive des structures intervenant sur la question, partagé les adresses, les modalités d’intervention de partenaires et stabilisé aussi un mécanisme de partage et de communication des activités et des résultats sectoriels. Nous remercions l’UNICEF pour son soutien à la réussite de cette organisation», a déclaré El Hadji Cissé, l’IEF de Sédhiou.
 
Dans les écoles élémentaires les châtiments corporels prennent souvent des formes de maltraitance, ouvrant ainsi la procédure pénale contre les auteurs, a ajouté Habibou Bodiang, Coordonnateur de l’AEMO. «Les maîtres savent, en fait, qu’ils ne sont pas autorisés à battre les élèves placés sous leur autorité. Mais nous constatons que certains, non seulement frappent leurs élèves, mais exercent des actes de violence sur eux de telle sorte que les faits sont qualifiés de maltraitance sur l’enfant. A ce sujet, le procureur et via son substitut, selon la nature des faits, peut enclencher des poursuites contre l’auteur de la violence. A ce niveau, c’est l’appréciation du CBV (coups et blessures volontaires) en rapport avec le certificat médical qui va déterminer la suite des poursuites», note t-il.  
 
«Il faut une synergie des efforts pour arriver à des résultats escomptés. Nous, organisations de défense des femmes, avons entrepris des actions de mobilisation, d’information et de sensibilisation pour amener les populations en général à comprendre que plus jamais des actes de brimade à l’encontre des enfants et des filles ne seront tolérés», a martelé, avec fermeté, Mme Biaye Ndèye Cissé, la présidente du Réseau Sigguil Jiguène de Sédhiou.
 
Ces conclaves ont abouti à la mise en place d’un mécanisme intégré de coordination des activités et des résultats des structures chargées de la prévention et de la lutte contre les violences faites enfants et aux filles en particulier, lequel outil veillera au suivi des interventions pour optimiser les résultats.
 
 
source:http://www.sudonline.sn/une-plate-forme-des-interventions-installee_a_21928.html