Kédougou
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KédougouOui à l’exploitation minière, mais non au manque de respect des droits de l’homme. Tel est l’appel lancé par Amnesty international qui a publié hier, un rapport sur les mines de Kédougou.   
L’Ong Amnesty international a procédé hier au lancement du rapport sur ‘’l’exploitation minière et les droits humains au Sénégal : Remède à une protection défaillante’’. Tenue à la Fondation Konrad Adenauer, cette rencontre a été une occasion, pour les organisateurs, de dire non aux déplacements des populations de Dambankhoto. Pour eux, ces communautés ont perdu des ressources et des terres, même si l’Etat a le droit d’exproprier des sols. Le directeur exécutif d’Amnesty Sénégal, Seydi Gassama, a relevé des lacunes dans l’exploitation minière. «Le gouvernement sénégalais souhaite développer une véritable industrie minière durable en Afrique, mais il apparaît dans ce rapport qu’on est très loin de cet objectif », a déclaré M. Gassama. 

Pour lui, il existe des choses à corriger. « Nous ne disons pas que les sociétés minières n’ont amené que des malheurs dans le Sénégal oriental. Mais, nous voulons que l’Etat protège les communautés. Nous avons signé beaucoup de conventions pour la protection des droits de l’homme, nous encourageons l’Initiative de transparence des industries extractives (Itie), mais des manquements sont constatés sur le respect des droits de l’homme », a soutenu M. Gassama. 
Ce rapport de 45 pages, selon le directeur exécutif d’Amnesty international, est le fruit d’un travail entre Amnesty Sénégal et la section Pays-Bas. 
Il est aussi le résultat de recherches effectuées par Amnesty international dans la région orientale entre 2011 et 2013. Le document a examiné la législation sénégalaise en ce qui concerne les principales questions des droits humains posées dans le contexte de l’exploitation minière.
De l’avis du président de la communauté rurale de Sabadola, Mady Cissé, Kédougou est la région la plus pauvre du Sénégal. Selon ce dernier, sa localité n’a pas encore bénéficié des retombées de l’exploitation minière et les habitants se contentant juste de faire de petits boulots. «Nous avons de gros problèmes comme la poussière qui est en train de tuer les habitants à petit feu », a regretté le Pcr. Il regrette surtout qu’il n y ait pas encore d’accompagnement de la part des sociétés minières. 
Il estime que 70% des retombées devaient revenir aux populations. 
 Il invite l’Etat à être plus regardant sur leur sort. Pour sa part, le chef de village de Dambakhoto, Diguiba Cissokho, déplore le non respect des promesses tenues au départ et regrette le désaccord avec les autorités sur le choix des sites de recasement. « C’est une catastrophe parce qu’il n’y a plus de terres cultivables. 
Le peu que nous gagnions avec le site d’orpaillage, l’Etat a décidé de le fermer », regrette amèrement M. Cissokho.    

Serigne Mansour Sy CISSE

SOURCE:http://www.lesoleil.sn/index.php?option=com_content&view=article&id=40166:exploitation-de-lor-a-kedougou-amnesty-international-deplore-des-manquements&catid=59:house-design&Itemid=108