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ENVIRONNEMENT

«L’érosion côtière» est le thème de la journée mondiale de l’environnement célébrée aujourd’hui. Le phénomène est très visible dans la petite côte. Son impact revêt un caractère transversal sur le plan politique, économique et social. Diverses réactions sont notées avec l’avancée de la mer: la destruction des plages, la dégradation du cadre de vie le long du littoral et la disparition ou le déséquilibre des écosystèmes. L’activité touristique et l’habitat sont très affectés par la furie des eaux marines.

 

Le département de Mbour a changé de visage le long de la mer. Les dunes de sables en bordure de mer ont laissé place à des pieds dans l’eau. L’industrie hôtelière a implanté partout des établissements hôteliers. La nature a réagi avec les changements climatiques et le relèvement du niveau de la mer. L’avancée de la mer a commencé à faire ses effets. Plusieurs dizaines de mètres de plage sont englouties par les flots. Les illustrations ne manquent pas. Les localités de Palmarin et la Pointe de Sangomar ont fini de subir les conséquences de l’avancée de la mer. L’ensablement des bras de mer, lagunes et autres estuaires participe à la furie des vagues. L’extraction du sable de mer pour des besoins de construction est aussi retenue comme cause. Les experts ont ciblé d’autres causes en dehors du réchauffement de la planète intensifiant le phénomène avec l’augmentation du niveau de la mer et son lot de débordement. La construction d’ouvrages du genre digue et ponton en bordure de mer a contribué à la survenue d’effets visant à restaurer un équilibre naturel. La mer a dérivé le long du littoral de plus en plus intense. 
 
La station balnéaire de Saly–Portudal a subi les conséquences de l’érosion côtière. Depuis cinq ans, les différents ministres de l’Environnement ont participé à des élaborations de stratégies pouvant atténuer ou juguler le phénomène de l’avancée de la mer. Les conséquences économiques, selon des statistiques recueillies auprès des professionnels du secteur du tourisme, sont désastreuses. Des hôtels sont fermés entrainant la perte d’un millier d’emplois. Un directeur d’hôtel a fait les frais de la baisse de la clientèle touristique. Les touristes déplorent la non satisfaction du package acheté incluant la plage. Celle-ci disparaît avec l’avancée de la mer. Les belles plages et les belles villas en bordure de mer ne sont désormais qu’un vieux souvenir le long du littoral. Des quartiers entiers ainsi que leurs cimetières sont sous la menace de disparition.
 
Les solutions envisagées sont source de polémique et de querelles d’école. Si certains experts ont jeté leurs forces sur les brise-lames, d’autres veulent l’érection d’épis. Dans le cadre du Fonds d’adaptation aux changements climatiques, des efforts pour sauver la chaine hôtelière de Saly-Portudal sur 1500 mètres sont entrepris. Les travaux, après une pause de cinq mois, ont repris il y a une semaine. Les acteurs du secteur prient pour une solution durable à l’érosion côtière. La Sapco a organisé il y a soixante douze heures une visite dans les chantiers où on installe des infrastructures pour atténuer l’avancée de la mer. Pour Paul Faye, le directeur général de la Sapco, une importante marge est laissée à Pointe Sarrène pour ne pas avoir la copie de Saly-Portudal.

 

source:http://www.sudonline.sn/l-erosion-cotiere-en-question_a_19258.html