Ziguinchor
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De mémoire de Ziguinchorois, cela fait longtemps que la ville n’avait autant vibré. Le déferlement humain noté au port pour assister aux concerts, durant deux jours, en est une parfaite illustration. Le chanteur malien Salif Keïta et le groupe mythique ivoirien, Magic Système, ont été la grande attraction.

MUSIQUE : Salif Keïta et Magic Système font vibrer Ziguinchor
Partout dans les artères de la commune et les lieux qui ont abrité les manifestations, les organisateurs ont éprouvé d’énormes difficultés pour contenir les foules. Ce fut le cas du port où se sont déroulés, durant deux jours, des concerts d’orchestres invités pour la circonstance. 

Selon les témoignages, jamais de mémoire d’homme, Ziguinchor n’a reçu autant de monde. Certains soutiennent même que le déferlement humain noté à cette occasion dépasse largement l’affluence que la ville avait connue en 1992 à l’occasion de l’arrivée du pape Jean(Paul II. 

Le festival a été une occasion pour les populations du Sud de démonter à la face du monde que Ziguinchor reste toujours fidèle à sa réputation de cité hospitalière et cosmopolite. 

Le port de Ziguinchor retenu comme principal site des concerts a refusé du monde à chaque prestation des orchestres invités. Ce fut le cas à l’occasion de la prestation de Salif Keïta, de Magic Système. 

En effet, arrivé hier sur scène aux environs de 2 heures du matin, Salif Keïta a tenu en haleine la foule pendant près d’une heure. 

L’auteur de « Mandiou », son titre fétiche, avec son orchestre au complet, a revisité, devant les mélomanes, les morceaux qui ont fait sa réputation sur la scène mondiale. Les envolés lyriques de ses danseuses, les belles chœurs qui accompagnaient sa voix et la virtuosité de ses musiciens n’ont pas manqué de provoquer l’hystérie de la foule. 

Les forces de l’ordre ont éprouvé toutes les difficultés à contenir la foule. 

Magic Système et son « Zougoulou » a fait vibrer également les populations. Les enfants d’Abidjan ont transporté le temps d’un week-end la danse du « premier Gaou » à Ziguinchor. 


Seydou Prosper SADIO 
Source Le Soleil