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INSECURITE GALOPANTE A DAKAR : Quand les populations n’en peuvent plus…

Samedi 11 Mai 2013

L’insécurité dans la banlieue dakaroise commence à atteindre des proportions alarmantes qui font que les populations ont décidé de se faire justice devant un fléau qui n’a que trop duré.


INSECURITE GALOPANTE A DAKAR : Quand les populations n’en peuvent plus…
Le meurtre de l’agent de sécurité Modou Diop, hier au marché Nguélaw, est symptomatique d’une recrudescence de la violence dans la capitale sénégalaise. En effet,l’insécurité est plus que jamais présente dans la banlieue dakaroise. Mais pas seulement là-bas, car dans beaucoup de quartiers de la capitale, ce sont les agresseurs qui dictent leurs lois. Ils agissent en groupe ou parfois individuellement. Que cela soit dans les rues ou même dans l’intimité de leurs chambres, les populations ne sont plus à l’abri des délinquants qui n’hésitent plus à opérer à bord de «scooters». Le lynchage de deux présumés agresseurs, il y a deux semaines, à Golf-Nord Guédiawaye, a démontré l’exaspération des habitants se sentant désarmés devant une recrudescence du banditisme et l’absence des forces de l’ordre. 
A Guédiawaye, à Malika ou même à Dakar, les cas d’agression sont devenus monnaies courantes. Il ne se passe pas une semaine sans qu’un cas de vol à main armée, de viol ou de meurtre ne défraie la chronique. Les victimes se comptent par dizaine et les plaintes se multiplient dans les commissariats de police. 
Dans les rues, il n’est plus question de marcher aux abords du bitume. Des individus qui enfourchent des motos «scooters» s’adonnent à des vols à la tire. Entre deux battements de cils, les victimes se font dépouiller sans avoir le temps de placer un mot. Leur forfait commis, les agresseurs se fondent dans la nature profitant de la vitesse de leur moyen de locomotion. 
Mais l’insécurité ne se limite plus dans les rues. Elle fait sa percée dans les demeures. N’hésitant souvent pas à user de la violence, les brigands ne reculent devant rien. L’agression d'un couple qui se trouvait dans leur chambre, il y a 15 jours, au quartier Gounass de Guédiawaye montre le niveau de détermination des malfaiteurs. 
Las d’attendre des forces de l’ordre qui tardent toujours à réagir, faute de moyens logistiques et souvent humains, les populations ont décidé de ne plus se laisser faire. C’est ainsi qu’elles ont lynché à mort deux personnes présumées être des agresseurs, à Golf Nord, dernièrement. Le lendemain, il s’est ensuivi un débat sur leur culpabilité. Une situation qui en dit en long sur le désespoir des populations qui ne savent plus comment sortir les marrons du feu devant la quasi absence de l’Etat et des services de sécurité.
 
Mbaye THIAM
source:http://www.popxibaar.com