Les artères de la ville de Sédhiou ont servi de cadre d’expression aux élèves du nouveau lycée sis au quartier Montagne Rouge. Par cette marche pacifique, ils dénoncent la qualité des ouvrages qui leur sont proposés, le manque d’électricité, d’aires de jeu et autres espaces indispensables à de bonnes conditions d’apprentissage.
Les élèves du nouveau lycée de Sédhiou, sis au quartier Montagne Rouge, ont choisi la rue ce mercredi pour exprimer leur exaspération au sujet de leurs conditions d’étude. En construction depuis huit ans, ce temple du savoir est certes fonctionnel mais pas opérationnel en raison dit-on, du plan du bâtiment dénaturé car érigé en rez-de-chaussée plus 1, en lieu et place de deux étages.
En plus de l’absence d’électricité, de salle informatique, d’aires de jeu et autres commodités indispensables à de bons enseignements/apprentissages. Selon Sidou Seck, le porte-parole des élèves manifestants : « les travaux de construction du nouveau lycée ont débuté depuis dix ans en même temps que d’autres établissements du nord du pays.
A l’heure actuelle, ces derniers sont achevés et livrés à leurs occupants et pourtant nous étions censés réceptionner en même temps nos classes. Force est de constater que les politiques de développement dans le sud du pays ne sont jamais une priorité pour nos gouvernants, en atteste l’inachèvement des travaux du nouveau lycée de Sédhiou, toujours en chantier fantôme, où serpents et élèves cohabitent ».
Et de poursuivre : « nous n’avons pas d’électricité, pas de toilettes fonctionnelles, pas de bibliothèques ni de bloc scientifique, seuls cinq livres sont disponibles dans tout l’établissement. Nous n’avons pas d’aires de jeu, la cour est truffée de souches d’arbre. Nous sommes fatigués et c’est révoltant ».
Brassards rouge à la manche et scandant dans la discipline des slogans invitant les autorités à accéder à leurs requêtes, ces élèves menacent de paralyser les cours dès janvier prochain si la situation reste en l’état. « Nous avons attendu et patienté toute l’année scolaire passée grâce à la médiation de notre proviseur et de l’inspecteur d’académie mais nous donnons jusqu’en janvier 2014. Si rien n’est fait pour nous tirer de cette impasse, nous allons sans délai paralyser tout le système éducatif de la commune de Sédhiou ».
A la préfecture, point de chute des manifestants, l’adjoint au préfet Ahmed Tidiane Camara les a rassurés des bonnes dispositions des autorités locales et administratives à satisfaire le plus tôt possible leurs points de revendication.
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