DAKAR
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dakar  Du parfum des fleurs d'hier à l'univers des plastiques, autres saletés issues du non traitement des déchets et eaux usées d'aujourd'hui, Dakar et toute son agglomération se sont transformées en un vaste univers d'odeurs et puanteurs diverses qui ne dérangent plus grand monde. Absents des plants d'urbanisme, de restauration, de rénovation urbaine, de restructuration et d'architecture, les arbres et ces espèces naturelles ou exotiques qui font la grandeur des grandes villes ne sont de mise ici au Sénégal. Toutes les villes ont perdu leur patrimoine vert. Et cela, non pas à cause de la sécheresse, mais surtout de la négligence et de l'indifférence des homes.  

Lisbonne n’est pas la ville aux parfums pour rien. La capitale portugaise qui est l’une des plus belles d’Europe le doit, à sa végétation variée d’arbres à fleurs qui bordent les rues. De Rossio dans le centre au nouveau parc d’attraction du coté de Moscavides, Lisbonne est une belle ville. Paris doit la réputation des Champs Elysées, pour ce rideau d’arbres qui fait le bonheur du visiteur et de la population. Et Dakar alors ?  


Dans les années 1960, le visiteur qui prenait une autoroute pour la première fois, en venant du sud, du nord, de l’est du pays, admirait dès l’approche de Cambérène, la belle verdeur de la Niaye, mais aussi les jardins verts et bien entretenus de Jardiparc. Un bonheur pour les enfants. Une terre d’exotisme et de découverte pour les plus âgées. Aujourd’hui, que reste-t-il de tout cela ? Rien. Sinon, une ville qui a du mal à se renouveler et s’adapter au monde vert que tout le monde proclame partout. Et, voilà qui caractérise le Dakar nouveau, terre sans inspiration dominée par le manque d’inspiration et d’horizon sur le futur de la cité. Si Lisbonne est la ville des parfums, Dakar bât à elle, le record des odeurs dans le sens mauvais du terme. 
 

 

 
Derrière le slogan du maire actuel Khalifa Sall, de faire de la ville, une métropole mondiale, se cache une certaine hypocrisie propre aux politiques qui peuvent dire des fois, ce qu’ils veulent aux profanes et ignorants qui veulent bien les croire. L’idée aurait aussi fait sourire, deux grands géographes dont la pensée centrale est la ville et son développement : le professeur Assane Seck, aujourd’hui disparu et son ancien étudiant, professeur de géographie comme lui, le Pr Lat Soucabé Mbow. Tous deux lui auraient sans doute demandé de travailler sur l’esprit d’une métropole ouest-africaine au lieu de vouloir aller brasser de l’air dans un monde où les autres sont partis avant lui…
 
Des fleurs qui sentent, on en a en Afrique et qui s’adaptent à nos terres. Des flamboyants qui font tomber leur rose au début du mois de juin pour annoncer l’arrivée de l’été. La leçon ne passe plus. Même les écoles sont dépourvues de jardins intérieurs. Arroser un arbre ou une fleur n’est plus dans la culture des plus âgés. Pour les jeunes, qui préfèrent clapoter sur un petit écran d’Iphone, d’un Ipad que veut dire une « Camélia » sinon un paquet de cigarette. Ne leur parlez pas d’arbres et des espèces qui s’adaptent à nos terroirs ; dans les campagnes comme la ville, la méprise va aussi loin qu’une ville ne peut en donner l’exemple. Toutes les communes sont sales, mal aérées, sans espaces verts, donc ouvertes aux mauvaises odeurs. 
 
Le kapokier géant est aussi une autre espère exotique qui fait plaisir à voir. Il est encore trouvé dans certains coins de la ville. Cet arbre qui laisser filtrer dans la cité les résidus de ses fleurs rosâtres est un fromager qui domine encore certains « Penc » de la capitale. Des parcs et aires de jeu entourés gazon naturel, d’un tissu herbacé propice à faire se développer du maraîchage, de jardin comme avant dans les 1960, d’un espace de bonheur comme « Jardiparc » parsemé d’hibiscus, de camélias, de roses, qui fascinait les plus petit au cours de cette période quand on entrait dans la cité.  Dakar manque de tout cela et depuis des années.
 
 La ville baigne depuis des années dans un parfum nauséabond que dégage des caniveaux mal curés. Il n’y a pas d’aires de loisirs. Toute la littérature propre à la botanique n’existe plus ; ni dans les écoles, ni dans les universités. Le métier d’horticulteur et fleuriste n’a pas plus beaucoup sauf pour les grandes maisons au niveau des Almadies. Fann Résidence qui était un des sites les plus modernes de la ville devrait changer de nom ; le quartier s’est gravement appauvri et le renouvellement des générations dans la famille n’a pas eu lieu. On vent les terrains, et ce qui reste à l’Etat n’est pas entretenu. D’ailleurs, à quoi peut correspondre aujourd’hui la « Résidence des Badamiers » ?  
 
Hier un grand jardin dans la ville, l’espace Jardiparc est confondu aujourd’hui à une résidence et un quartier, celui de la cité Fayçal. Quelle méprise, dans une ville qui s’aménage en oubliant qu’à coté de tout projet immobilier et pour désencombrer certains  endroits, il faudrait des espaces libres laissés à l’agriculture, au maraichage et la culture des fleurs, à la recherche agro-industrielle et l’élevage tout autour. La région ne manque pas d’atouts parce qu’elle a une économie et garde de belles terres. Egalement des aires pâturages au niveau de Rufisque et de Bargny. L’on nous parle de la communauté des communes ?
 
Une cité qui a changé d'âme et de rêve
 
Là aussi, le manque vision des autorités est une catastrophe pour tout le pays. La vérité est constat est qu’aucune région, aucune ville ne compte réellement sur une économie urbaine rurale viable. Dakar dispose encore au niveau des Niayes de zones de bas fonds qui pourraient permettre la culture de fleurs, de palmiers à huile, et suprême bonheur de céréale comme le riz et le maïs.  Mais, elle souffre aussi de l’encombrement des nombreuses agressions subies par l’espace mais aussi de ses canaux dans lesquels l’on jette du tout. Or, pour qu’une ville sente bon, il lui faut aussi tous ces éléments comme les fleurs et des arbres autres que le neem. L’on a pensé à un moment à planter des cordias, à mettre sur des espaces verts des fleurs aux parfums agréables, mais cherchez l’erreur que vous ne sentirez rien en faisant le tour de la cité ; depuis le plateau jusque dans les quartiers populaires. 
 
La moindre pluie fait planer sur la cité, une bonne dose de mauvaises odeurs auxquelles les populations semblent bien habitués. Des chiens errants morts qu’on laisse en pleine rue. Des déjections animales sur la rue qui ne gênent personne. Et ce fait, ni les populations et encore moins la mairie qui est bien loin de ses questions ne font rien. Les abords de marché laissés à la pourriture sans aucune initiative de nettoiement des lieux à l’eau chaude, le soir à la sortie du travail. Habitués aux saletés en tout, les Dakarois et les Sénégalais de toutes les villes vivent avec et veulent attirer des touristes. Le résultat ne s’est pas fait attendre, en dehors du tourisme d’affaire, Dakar n’attire plus que le tourisme de réunion. La ville a changé d’âme et de rêve ; et cela pour longtemps encore.
 
Le goût des belles feuilles et des bons fruits se perd
 
Laissé à la pierre avec l’absence de couleurs attrayantes, les voies principales perdent leur âme. Et encore quand, à coté, ont disparu toutes ces petites échoppes sur lesquelles on exposait des fruits comme la banane, l’orange, les pruneaux, les poires, on se demande quelle autre ville le maire a décidé de vendre. Premier contre exemple d’une rue où les arbres ont été abattus sans véritablement un projet de renouvellement des espèces, la corniche est. Les cocotiers qui ont coûté des milliards de Fcfa n’ont pas régénéré comme on le voulait dans l’optique de la préparation du sommet de l’Oci en 2011 à Dakar. On a été obligé de les remplacer par des espèces sans importance comme le neem et quelques palmiers dattiers réintroduits comme à Rufisque qui résistent mieux au manque d’eau et d’espace de respiration. 
 
Plus grave, les zones d’infiltration qui devaient permettre de capter l’eau de pluie et de recharger aussi la nappe sont de plus en plus fermées depuis la Niaye sur laquelle a été érigée la nouvelle voie de l’autoroute à péage. La ville manque d’air. Et, la chaleur due à l’installation tardive de l’hivernage 2014,  est un signal de ce que va être l’ambiance d’ici à la fin du mois de novembre période pendant laquelle, il fait chaud partout au Sénégal. Ainsi, loin de magnifier le bilan de l’actuel maire et son équipe qui n’ont pas démérité, il s’agit de jeter un regard lucide sur le devenir de la cité. La ville manque de vision pour la multiplication sinon la protection des espaces verts. 
 
Dans cette ville où le grand vide floral n’émeut personne, un centre d’excellence pour l’Afrique comme « Jacaranda » situé à la sortie de Rufisque sur la route de Gorom et Sangalkam, a fermé ses portes sans que cela n’émeuve personne. Sur le croisement Cambérène, après Jardiparc, le Centre pour le développement de l’horticulture n’intéresse pas grand monde. L’Etat ne subventionne aucune forme de recherche comme si pour le Programme Sénégal Emergent », ces petits centres n’ont pas d’intérêt. Or le marché des fleurs destiné aux grandes villes du monde est aujourd’hui l’un des plus prospères au monde. Suivez un peu l’exemple du Kenya qui joue le rôle de leader à ce niveau. Mais non, le Plan Sénégal Emergent a ce défaut congénital, qu’il reste un plan donc programmé pour un mandat au lieu un moyen de tester la capacité d’invention du peuple.
 
Dans cette capitale, même la Place Kermel, son marché réputé pour ses belles roses, ne paye plus de mine. Il n’y a presque plus rien. Qu’on ne s’étonne pas en y allant de ne pas voir beaucoup de touristes s’y arrêter. Qui a dit que la ville a changé d’âme ?
 
La gouvernance verte, un grand mot
 
Dans ce décor où l'on cherche à faire plus moderne, l'utile et l'agréable ont disparu laissant la place à des espaces sans vie. L'esplanade du Magasin Casino débarrassée de sa pelouse verte est un autre contre exemple. Tout comme tous les abords de l'avenue Bourguiba, l'une des plus fournies au plan de la végétation au niveau de Dakar. Mais, aujourd'hui, l'option béton des autorités a tué à la vie tout autour. Surtout qu'après avoir promis aux vendeurs de fruits de les retourner à leur place pour ceux qui avaient pignon sur rue, l'on voit depuis presque deux ans, que tout ce monde est au chômage en attendant un hypothétique recasement.
 
Mais face à l'option de rendre invisible la terre dans la vieille ville, le constat est qu'il n'y a pas de place laissée aux arbres le long des rues. On le voit sur le quartier du Grand Dakar où la capacité des espèces à capter l'eau de pluie, à défaut d'être régulièrement arrosés, a été réduite par la pression des dalles posées tout autour.  En faisant la promesse d'engazonner tous les petits terrains de quartier dans la ville, Khalifa Sall s'est engagé dans un processus salué par les jeunes lassés de jouer sur du sable sec au moment où ils ont pour certains, fini de goûter, moyennant le versement d'une somme de 50 000 Fcfa, une partie nocturne sur les pelouses naturelles ou synthétiques de Dakar-Sacré cœur. Le mélange est possible dans le cadre d'un processus durable. Et il donne envie ; la preuve aussi que c'était possible bien avant. 
 
Mais qui y a pensé ? Tout le monde sans doute sauf les maires de Dakar. Dakar Sacré cœur, un exemple à suivre. Et le maire l'a, nul doute, compris quand il a annoncé dans son programme à venir, l'envie d'entourer ses aires de jeu, de verdure. Les exemples ne manquent pas dans le monde à travers les grandes villes. A Paris, toute la banlieue est entourée de ses petits complexes sportifs qui ont fait des vocations chez les jeunes de ses quartiers en matière d'athlétisme, de hand, de football ou de basket. En Amérique du nord, dans la région de la Colombie britannique au Canada, d'énormes espaces verts ont été aménagés d'un côté pour la partie florale, de l'autre pour les terrains de tennis, de pétanque, de football, de base ball. 
 
Cela fait partie aussi des éléments d'urbanisme qui font la beauté d'une ville. Mais, se donnera-t-il temps d'entreprendre les concertations nécessaires avec la société savante pour mettre du contenu dans ses projets. Le paradoxe de la ville verte commence dès l'instant que vous voulez mettre que des pelouses synthétiques sur tous les terrains des communes-quartiers. Aujourd'hui, les pavés, demain, les pelouses synthétiques, où se trouvent en ce début de mandat, les prémices de la ville verte ? S'il est facile de concevoir des projets dans les bureaux, la réalité du terrain voudrait pour demain que tout ce qui est dit soit fait et que ce qui est fait soit dit exactement comme annoncé… 
 
Dakar ne s'est pas inscrite dans cette mouvance au moment où la ville dans ses grands comme les nouveaux quartiers, a perdu une bonne partie de ses aires de jeu sacrifiées aux logements et autres projets immobiliers. Le maire a été sans doute été réélu pour entreprendre dans ce sens quelque chose de neuf, mais nul doute, que s'il ne réalise par cet objectif pour les Dakarois, la prochaine échéance risque d'être bien pénible ou hypothétique pour lui.  
 
Des espèces au cœur de la cité
 
Le Flamboyant
Le flamboyant, originaire de Madagascar, est très courant dans les Antilles. C’est un arbre décoratif, qui peut facilement atteindre 10 mètres de hauteur, si les conditions sont favorables. Le tronc est lisse et de couleur grisâtre. Le houppier forme un spectaculaire parasol. Les grandes feuilles vert clair sont bipennées, donnant du mouvement à cette masse imposante. Dans son île d’origine comme sur ses terres d’adoption, le feuillage disparaît pendant la saison sèche pour réapparaître avec le retour de la saison des pluies. Mais le flamboyant est tout à fait remarquable lorsque ses grosses fleurs rouges, ou  parfois jaunes, font leur apparition en été. Réunies en grappes terminales, elles sont composées de 5 sépales formant une étoile aux branches lancéolés et plates, et de cinq pétales fortement spatulés. Dix étamines rouges se dressent en leur centre.  
 
Le figuier
Liane, arbuste ou arbre, le ficus épouse toutes les formes et se caractérise par une très grande diversité. Il est apprécié, ici et là, comme plante ornementale,  arbre d’ombrage ou pour ses fruits. Plante parasite par excellence, style éventreur, ou étrangleur, le figuier se rencontre pratiquement sur tout type de terrain même si l’on remarque sa prédilection pour les zones humides  et autres bas fonds. Il se remarque en général par sa nature verdoyante et permanente et parfois par les entrelacements de ses lianes retombant de ses branches pour s’enfoncer dans la terre qui épaississent davantage le tronc donnant  l’une des plus grandes circonférences dans le Sahel.
 
Le fromager
De son nom scientifique “Ceiba pentandra” ou encore “faux kapokier” le fromager est l’un des arbres les plus majestueux de la savane africaine. On le considère à juste titre comme l’un des plus grands arbres du Sénégal. Il se présente sous un très bel aspect, un tronc longiligne sous une forme cylindrique, parsemé de grosses épines. Il peut atteindre 40 mètres de hauteur. Cette robustesse peut expliquer les préjugés magiques qui lui sont conférés quand bien même on doit préciser que c’est peut-être là un artifice par lequel les Anciens protégeaient les arbres. Les graines des fruits sont croquées par les enfants et les feuilles utilisées dans la préparation du couscous par les dames en remplacement des feuilles du baobab.
 
Le manguier
Espèce fruitière domestique, il serait originaire de l’Inde. De son nom scientifique, Mangifera Indica, c’est le prototype de l’espèce qui s’est parfaitement adaptée à l’écosystème soudano-sahélien. Elle est cultivée dans tous les pays tropicaux. La preuve en est le commerce très florissant dont ses fruits font l’objet. Il semble bien, en effet, que la mangue soit le fruit le plus populaire en Afrique. On en trouve de toutes sortes, de la couleur à la forme, du fait des techniques de greffage et de manipulations génétiques si bien que sa saison qui auparavant durait trois mois au maximum dure à présent facilement huit à neuf mois.  
 
Le rônier
Au désert, le dattier... à la forêt, le palmier à huile… à la savane, le rônier… De son nom scientifique, Borassus aethiopium, le rônier est le palmier  de la savane, en effet. Comme ses confrères, il joue un rôle tout aussi important sur le plan socioculturel. Il se remarque par la forme curieuse de son tronc. Son importance est telle qu’il y est cultivé dorénavant d’où sa présence de plus en plus marquée en peuplements dans les champs sablonneux du Cayor et du Baol, régions naturelles du centre-ouest du Sénégal. Mais cet approvisionnement ne comble pas,  loin de là, les dégâts causés par sa surexploitation. Le tronc du rônier fournit d’excellentes poutres, ses feuilles servent à la vannerie et à la toiture, sa sève offre du vin et des ses fruits se vendent bien. Il donne des fruits en grappes et qui ont l’aspect de petites noix de coco. Chaque fruit présente trois cavités dans lesquelles loge une membrane gélatineuse dont raffolent les enfants.
 
Le Palmier dattier
De son nom scientifique le Phoenix dactylifera, le dattier est sans contexte l’une des espèces fruitières les plus anciennement cultivées de l’histoire humaine. L’une de celles qui comptent le plus de variétés également dans le monde végétal ! C’est une plante symbolique pour les religions monothéistes et une plante culte au service des idéaux de paix, de fertilité, de prospérité et de connaissance.  Son image reste étroitement associée à l’écosystème désertique quoiqu’une plante bien arrosée pousse très vite. Donc, en tant que plante structurante des civilisations du désert, il n’est pas étonnant que ses usages y soient fort nombreux ! Son tronc a servi aux fondations des maisons, ses fibres pour fabriquer des cordages, ses feuilles couvraient les toits des habitations, mais aussi à confectionner des couvre-chefs. Les noyaux étaient destinés à l’alimentation du bétail. Le dattier est répandu aujourd’hui sur les cinq continents où il fait l’objet d’une exploitation commerciale florissante.
 
L’oranger
L’orange est un agrume, fruit des orangers, des arbres de différentes espèces de la famille des Rutacées ou d’hybrides de ceux-ci. Il en existe donc plusieurs types, principalement issus de l’espèce Citrus sinensis comme les oranges sanguines, et les oranges amères produites par le bigaradier. L’oranger (Citrus sinensis) est originaire de Chine. On peut distinguer deux grandes routes de pénétration de ce fruit en Europe. La route méditerranéenne fut empruntée, à l’époque des croisades (XIe siècle-XIIIe siècle), par l’orange amère ou bigarade : transmis par les Perses aux Arabes, ce fruit fut implanté en Sicile, d’où il se diffusa vers le reste de l’Europe. Dans un second temps, au XVIe siècle, les navigateurs portugais découvrirent l’orange douce en Chine, et la rapportèrent en Europe ; son succès finit par évincer l’orange amère.
 
L’avocatier
De son nom scientifique, Persea americana, l’avocatier est une espèce fruitière introduite d’Amérique. On ne le retrouve au Sénégal que dans les villes de la façade atlantique. Ses fruits ont la forme d’une mangue non mûre aux teintes variant du vert au mauve. A l’intérieur, une pulpe farineuse et au goût fade entoure un noyau qui requiert toute une technicité pour le faire germer.L’avocatier est surtout connu pour son fruit- entrée ou dessert? L’avocat réputé énergisant, riche en acides aminés, vitamines B et E, potassium et magnésium, mais aussi contenant plusieurs antibiotiques. Si bien qu’il est recommandé d’emblée aux sportifs et aux enfants en pleine croissance mais également aux femmes enceintes et aux personnes convalescentes. Son usage est bénéfique dans les cas de surmenage, nervosité, troubles gastro-intestinaux et hépatobiliaires.
 
source: http://www.sudonline.sn/dakar-un-univers-de-puanteurs_a_20483.html