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violence   La responsable de la boutique de droit de l’Association des juristes sénégalaises (AJS) de Pikine, Amy Sakho, interrogée hier, mardi 25 novembre, journée dédiée au combat pour l’élimination des violences faites aux femmes, s’est indigné des abus dont sont victimes les femmes de la banlieue notamment les viols.

 

La banlieue de Dakar remporte la palme en matière de violences faites aux femmes dans la région de Dakar. A en croire la responsable de la boutique de droit de l’Association des juristes sénégalaise (AJS) de Pikine, Amy Sakho, interrogée hier, mardi 25 novembre, Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, 35 cas de viols ont été recensés dans la banlieue dakaroise entre décembre 2013 et octobre 2014.  Parmi les victimes, 8 filles mineures âgées entre 12 et 15 ans ont par la suite contracté des grossesses non désirées.

 

 
 
Pour la région de Dakar, 122 cas de viol ont étés dénombrés. Selon Amy Sakho, la récurrence des viols s’explique par la promiscuité, la pauvreté et le manque de suivie des parents. Des faits auxquels elle ajoute le non application de la peine maximale de 10 ans requise par le Code pénal à l’encontre des coupables de ce délit. En dehors du viol, la gent féminine est aussi victime d’autres violences. Amy Sakho liste des sévices physiques, des abus économiques et moraux.                
 
Ces agressions ne manquent pas de laisser des séquelles aux victimes. A en croire la responsable de la boutique de droit de Pikine, les filles victimes de violence se retrouvent dans une désolation totale et développent parfois des troubles psychiques.  Du fait du manque de moyens des familles, les filles victimes de viol sont confrontées à des difficultés économiques surtout quand l’abus sexuel est suivi de grossesse. 
Pour remédier à ce problème l’Association des juristes sénégalaises réaffirme son appel pour la légalisation de l’avortement médicalisé au Sénégal et demande un appuie étatique beaucoup plus important. 
 
Le Secrétaire général de l’ONU  trouve que les  violences faites aux femmes sont une violation des droits de l’homme et ont de lourdes conséquences qui peuvent empêcher la réalisation de progrès dans certains domaines, comme l’élimination de la pauvreté, la lutte contre le Vih /sida et la paix et la sécurité. 
 
Reconnaissant la pratique comme un problème mondial, l’ONU trouve que l’élimination des violences faites aux femmes est nécessaire d’autant plus que la pratique ne résulte que de persistance d’inégalités entre hommes et femmes.
 
La date du 25 novembre est consacrée par l’Organisation des nations unies (ONU) à la lutte pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes. Son origine remonte à 1960, lorsqu'en République Dominicaine les sœurs Mirabal furent assassinées parce qu'elles militaient pour leurs droits. Elles devinrent alors les symboles du combat pour éradiquer ce fléau qu'est la violence à l'égard des femmes.
 
Source: http://www.sudonline.sn/122-cas-de-viol-denombres-dont-35-en-banlieue_a_21836.html