Rufisque
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RufisqueLes ouvrages destinés à l’assainissement, doivent être entretenus par les élus locaux, mais aussi par la population. Aminata Touré qui visitait l’état d’avancement des travaux de construction des ouvrages d’assainissement, en a profité pour dénoncer la responsabilité des autorités, mais aussi des populations dans la mauvaise gestion des ouvrages.

Après une visite de Dakar et de sa banlieue, le premier ministre Aminata Touré a montré qu’elle n’était pas contente de la gestion faite des infrastructures d’assainissement par les élus locaux. Selon elle, il leur appartient de prendre en charge la question de l’assainissement qui est une compétence transférée. « C’est leur domaine de compétence, mais je vois que pour la plupart, les collectivités locales ne s’occupent des canaux qu’à l’approche de l’hivernage et parfois, c’est l’Etat qui est obligé de les suppléer pour ce travail qui est de leur ressort », a-t-elle souligné. Le chef du gouvernement pointera aussi du doigt les populations : « Aux populations de cesser de verser des ordures sur les canaux, ce qui ne fait que les boucher. Ces ordures obstruent souvent les installations d’assainissement » dira-t-elle, avant de les appeler au civisme et à la responsabilité. 

Il est à constater que le chenal le plus grand de l’histoire du pays est en train d’être construit à Rufisque, dans le cadre du plan décennal d’assainissement qui est de 760 milliards. L’infrastructure à elle seule va coûter à l’Etat du Sénégal, 14 milliards de francs Cfa. Cependant, les travaux engagés depuis un an causent de terribles désagréments aux riverains.
Selon le coordinateur du comité de suivi installé par la population, « cela fait deux ans que la voie a été creusée sur tout le long du lycée moderne de Rufisque, au rond-point d’Arafat, mais depuis lors il n’y a aucun avancement majeur dans les travaux, malgré les promesses de l’ancien premier ministre qui était venu ici pour constater de visu les dégâts ». Pape Momar M'boup poursuit pour affirmer : « la même chose se passe sur le canal central qui traverse la ville du nord à l’ouest pour drainer les eaux usées et de ruissellement vers la mer. Les travaux de fermeture du canal, initiés il y a deux ans, font que les quartiers riverains ont été surpris par les inondations. Le canal central est notre souci majeur, alors que l’hivernage pointe déjà à l’horizon ».
Malgré ces remarques, le premier ministre Mimi Touré a exprimé toute sa satisfaction de l’état d’avancement des travaux, avant de faire remarquer : « dans le passé, nous avions des chantiers ouverts par l’Etat, qui ne sont toujours pas achevés. Il y a même des travaux qui datent de dix ans, dont les entreprises ont perçu des avances et ont disparu dans la nature. C’est heureux de voir que les entreprises en charge de l’exécution des travaux actuels, ont été sélectionnées de manière rigoureuse et font du bon travail. Et je dois de ce point de vue les féliciter ».
Il faut noter que la délégation gouvernementale était aussi composée des ministres Khadim Diop et de Khoudia M'baye qui se sont rendus aussi dans les zones de recasement situées à Niague et à Tivaouane Peulh.  

SOURCE: http://www.dakaractu.com/Visite-d-Aminata-Toure-a-Rufisque-Le-premier-ministre-deplore-le-manque-d-entretien-des-ouvrages-d-assainissement_a66796.html