Rufisque
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Si rien  n’est fait l’école Ndiagne Samb  à cheval entre les communes Rufisque- Est et Rufisque- Ouest risque  de perdre trois salles de classes. Créée en 1948, l’école  Ndiagne Samb de Rufisque est menacée par l’avancée de la mer et subit les nuisances des activités liées à  la pêche. Les autorités invitent  la communauté à la mobilisation pour  sauver une institution qui a vu passer 60 générations d’élèves. C’était à l’occasion de la 4ème édition des journées de solidarité organisées le samedi dernier

 

La quatrième journée de solidarité de  l’école Ndiagne Samb a été saisie par les autorités de l’établissement pour lancer un Sos à l’endroit de la communauté  éducative et  des collectivités. Cette journée de mobilisation coïncide avec un moment où l’école est confrontée à une réelle menace d’effondrement  de la  toiture de deux  autres salles de classes contiguës  à une salle dont la toiture a déjà  cédée depuis l’année dernière sous l’effet conjuguée  de l’humidité marine  et des vents. Ces journées sont instituées  depuis 2010 car  l’école rencontre d’énormes difficultés.  
 
En effet, les bâtiments sont très vétustes et il y a un réel déficit d’équipements mais surtout, et un manque manifeste de sécurité du fait de la proximité  de la mer. La digue qui est censée protéger l’école de la montée des eaux marines, est en train de partir et l’établissement est exposée, d’où le sens de l’appel à la communauté lancée par le personnel administratif et enseignant. « Ces journées sont des rendez-vous réguliers pendant lesquelles nous convions tous les acteurs et les mettons à contribution et l’objectif c’est de rassembler des moyens matériels et financiers permettant d’améliorer les conditions de travail dans cet établissement. Par exemple, pour cette journée-ci, nous avons reçu beaucoup de choses, parce que depuis Octobre 2013, une classe s’est effondrée et qui n’a pas fonctionné cette année. On a été obligé de regrouper deux classes et la classe, on doit la réparer. Aujourd’hui, on est à la veille de l’hivernage et si cette classe n’est pas réparée, l’année prochaine, nous aurons trois classes qui ne seront pas fonctionnelles parce que les toitures sont ouvertes et avec les vents et les pluies, ça va s’aggraver»  a expliqué le directeur Ndiaye Sarr. 
 
Et pour cette quatrième édition les responsables ont mis  le focus sur le  vieux bâtiment qui date de 1948,  afin de  sensibiliser la communauté pour garantir aux enfants  un espace de travail sécurisé et adéquat.
 
Aujourd’hui l’idée d’une délocalisation de l’école est de plus en plus agitée mais le directeur est d’un tout autre avis, car pour cela risquerai de compromettre les chances de scolarisation de plusieurs enfants issus des quartiers riverains de l’école. Pour lui la solution réside dans la réhabilitation de l’institution.  « De mon point de vue, je suis pour la délocalisation de l’établissement si les circonstances l’exigent. Mais, à l’étape actuelle, je ne vois pas les raisons objectives qui présider à la délocalisation de l’école Ndiagne Samb. C’est vrai que le cadre est vétuste. Il est enserré dans un milieu où il y a beaucoup de nuisances avec le centre de transformation de produits halieutiques, le quai de pêche, la digue qui est en train de partir, nous sommes dans un environnement défavorable avec beaucoup de contraintes, nous au niveau de l’équipe pédagogique, nous travaillons  en relation avec les parents avec la communauté éducative pour véritablement transformer  toutes ces contraintes  et faire de sorte que cela profite à l’école.»
 
Il s’agit,  selon lui, de faire profiter à l’école des revenus générés au niveau du quai de pêche  et du centre de transformation  des produits halieutiques surtout  pour la cantine  scolaire  «nous les avons approchés  et depuis ils participent tous à toutes nos journées de solidarité, ils nous appuient financièrement  et matériellement et tout cela au grand bonheur de l’école » a reconnu le directeur.
 
En outre se pose le problème  de l’espace qui devrait accueillir  l’école si on devait la délocaliser   si on devait la déplacer où est ce qu’on l’installerait à Rufisque, surtout  dans la commune de Rufisque-Est où elle est implantée. A cela s’ajoute  un autre problème de situation lié au découpage administratif.  En effet,  elle appartient à la commune  de Rufisque-Est  mais en réalité  tous ceux  qui animent l’école, élèves, parents bref la communauté  éducative vient  de Rufisque-Ouest dans l’écrasante majorité. C’est ce qu’a révélé le travail d’adressage de l’école qui a été réalisé, «  il n’y a que deux élèves de l’Est tout le reste vient  des autres communes de l’Ouest et du Nord » a dit le directeur. Dès lors se demande le directeur si l’école devait être transférée à Sangalkam ou à Kounoune, «  ces enfants de la commune de l’ouest qui la fréquentent où  vont-ils aller ? ». Pour toutes ces raisons le directeur de l’établissement invite toute la communauté à « réfléchir davantage afin de faire en sorte que cette école qui date  de 1948 et qui a formé plus de 60 générations d’élèves puisse rester et demeurer et continuer à former les enfants de ce quartier».
 
Dans le passé  les collectivités locales de la ville  ont été saisies tout comme le conseil régional, mais depuis lors les nombreuses sollicitations sont restées lettres mortes. Les  autorités de l’école qui comptent les relancer espèrent que cette fois ci que  leur appel trouvera un écho favorable.

 

 

source:http://www.sudonline.sn/une-classe-affaissee-deux-autres-menacees_a_19337.html