Les caravanes sont à la mode pour cette campagne électorale. Partout dans la ville de Rufisque ; les coalitions rivalisent en sillonnant les artères. La musique à fond la caisse et un concert de klaxons «traumatisent» les tympans.
Jusque tard dans la nuit, les cortèges défilent dans les quartiers, un fait qui suscite des récriminations et des vociférations de la part des citoyens, qui s'inquiètent surtout pour la sécurité.«Ces caravanes doivent être réglementées, au-delà de 19 heures, elles ne doivent plus être autorisées », peste Mme Amy Faye, debout au niveau du rond-point à «Djoutiba» à l'entrée de Rufisque et attendant le bus pour aller à la cité Serigne Mansour.
Cette dame voit en ces caravanes et leur musique, «une boule de neige où chaque étape, il y a des personnes qui se greffent aux cortèges et parfois ce sont des badauds qui guettent la moindre occasion pour commettre leur forfait».
Aussi à la faveur de l'obscurité, certains profitent de la situation pour entrer dans les maisons afin de commettre des vols.
Souleymane Bâ, pour sa part, pense que ces caravanes ne sont rien d'autre «qu'une manière de camouflet la pauvreté de leurs discours. Ils n'ont pas de solutions aux problèmes de la ville».
Pour lui, les autorités administratives doivent prendre des mesures pour les circonscrire entre le matin et le début de la soirée. «Toutes les fois qu'il y a eu violence, c'est lorsque les caravanes se sont rencontrées quelques part dans la soirée. Il faut faire quelque chose avant que cela ne dégénère», avertit-il.
SOURCE:http://www.sudonline.sn/les-caravanes-la-racine-du-mal_a_19519.html