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DIOURBEL

 

Le rapport de la région sur les assisses de l'éducation a été restitué et validé à l'occasion de la plénière tenue ce mardi 29 octobre 2013, à la salle de délibération du conseil régional de Diourbel. Il a été recommandé la mise en place d'un modèle alternatif pour Touba pour relever le taux brut de scolarisation jugé faible au niveau du département de Mbacké.

 

Le rapport de la région de Diourbel sur les assisses de l’éducation laisse apparaître que des progrès ont été enregistrés dans l’accès malgré des disparités entre les départements, entre  le milieu rural et le milieu urbain et entre garçons et filles. Le sous-secteur de la formation professionnelle est encore insuffisamment développé avec des structures mal réparties dans une région où les ateliers d’apprentissage traditionnels sont en plein essor.


Les abandons scolaires sont encore importants pour plusieurs raisons ; Préférence du modèle daaras par rapport à l’école classique ; L’absence de structures de prise en charge des enfants à besoins spéciaux, qui ne disposent que d’un seul Centre National de Formation, non fonctionnel, implanté à Bambey ; Une bonne partie de la population scolarisable fréquente les Daaras où sont dans des structures franco-arabes dont les données statistiques ne sont pas  encore suffisamment intégrées dans  les données du système formel.

Le taux brut de  scolarisation au niveau du département est l’un des plus faibles de la région. Il se situe à 33 % contre 80% pour les départements de Diourbel et de Bambey. Le gouverneur de Diourbel qui a salué la qualité du rapport présenté par le comité technique régional mais aussi et surtout de la forte présence des Mbacke Mbacke dans la session plénière tenue ce mardi à la salle de délibération du conseil régional. Mouhamadou Moustapha Ndao explique le  faible taux de scolarisation au niveau de Mbacké par l’absence d’une école française au niveau de Touba.

L’autre difficulté est qu’il y a un système religieux qui ne se retrouve pas dans l’école formelle, a ajouté  le gouverneur de la région de Diourbel.

« Si aujourd’hui il y a des Mbacké Mbacké qui viennent s’associer à notre réflexion, nous pouvons espérer  voir  le bout du tunnel et trouver des solutions qui nous permettront de relever le taux brut de scolarisation. Il s’agit de voir comment prendre en compte leurs préoccupations et voir comment l’introduire dans notre système pour que tous les enfants puissent être comptés parmi les personnes scolarisées. Nous sommes arrivés à des conclusions qui nous ont permis de voir comment relever le défi et de voir quel type d’école faire pour la région de Diourbel et quel type d’école particulière faire pour l’agglomération Touba Mbacké. Beaucoup de gens ont parlé de l’école franco arabe qu’il faut évaluer parce que le système est appliqué depuis 10 ans au moins. D’autres systèmes alternatifs existent ou on commence par le coran ou on vient faire les examens formels, le Bfem jusqu’au baccalauréat. »

L’inspecteur d’académie estime que 75 à 80 % des acteurs de la communauté éducative se sont  prononcés soit à travers des focus groupes, soit des contributions volontaires, soit à travers des entretiens individuels ou à l’occasion de la restitution. Il est question aujourd’hui de développer l’enseignement arabe et d’intégrer le daara dans un modèle qui fonctionnera en raccourcis qui permettra de faire 3 ans au lieu de 6 ans à l’élémentaire parce que l’élève aura mémorisé auparavant le coran et aura eu des acquis qui lui permettront de raccourcir le chemin habituel.

Si le modèle classique est de 60% de taux brut de scolarisation, « cela ne signifie pas que les 40% sont en rade par rapport à l’école », souligne l’inspecteur d’académie. Pour lui, ces 40% ont fait d’autres choix dans d’autres modèles alternatifs et « il suffit d'intégrer ces modelés alternatifs dans le système éducatif pour que le taux brut de scolarisation augmente », dit-il.
La recommandation forte qui peut être augmentée solidement, c’est que à coté du modèle franco arabe, il faut, selon lui, restaurer des modèles qui ont donné leurs preuves à travers le modèle de Cheikh Gaindé Fatma et celui de Serigne Mame Mor Mountakha Mbacké. Le comité de pilotage a noté quelques points faibles. Il s’agit de l’absence de moyens et d’exécution de la mission.

Le comité a travaillé avec soit les moyens propres de ses membres, de l’inspection académie ou de l’indisponibilité de certaines cibles. Il a été recommandé la mise oeuvre d'une offre d'éducation et de la formation diversifiée tenant compte de toutes les spécificités dans une perspective d'adaptation et d'équité dans l’accès. A cet effet le modèle classique a besoin d’être réadapté pour produire un homme en phase avec sa culture  et apte à promouvoir le développement socio-économique.

Le modèle franco arabe qui connait plusieurs variantes a besoin d'être harmonisé, stabilisé, de qualité et surtout de complémentarité avec les autres modèles. Le modèle de daras traditionnel et moderne  doit être accompagné et soutenu en termes d'interventions, d'appui en fonction des besoins exprimés par les responsables. 

http://www.sudonline.sn/un-modele-alternatif-pour-touba_a_16054.html