Diourbel
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Jadis caractérisé par sa verdure et sa diversité biologique, le département de Bambey est aujourd’hui soumis à une forte pression foncière qui menace sérieusement sa diversité biologique ; d’où le choix d’y organiser la Journée de l’arbre et d’y lancer la campagne de reboisement afin d’inciter les populations au reboisement.

Après Thiawène (Mbacké) en 2012 et le Cem Keur Gou Mag dans la commune de Diourbel en 2013, c’est la commune de Baba Garage (Bam­bey) qui a accueilli la cérémonie de lancement de la campagne de reboisement et celle de la Journée de l’arbre. Le choix de cette localité n’est pas fortuit au regard des efforts de l’ex-conseil rural, qui avait inscrit dans son budget une ligne de crédit pour l’environnement et les ressources naturelles.

 La collectivité locale a produit 602 foyers améliorés et réalisé 125 ha de régénération naturelle assistée. D’où l’invite du colonel Mamadou Falilou Niang, Inspecteur régional des Eaux et forêts de Diourbel aux collectivités locales, d’inscrire une ligne de crédit pour les activités de reboisement. Parce que, poursuit le colonel Niang, «cette désertifica­tion est accentuée par la longue période de sécheresse qui touche tous les pays du Sahel durant ces 40 dernières années. Par ailleurs, nous sommes en plein cœur du bassin arachidier avec la généralisation de la mécanisation, les pratiques productivistes des années antérieures relatives à la culture de l’arachide qui ont été à la base d’un déboisement intensif des terrains de culture et les conséquences sur la nature sont désastreuses. La jachère est supprimée du système de production, le sol, avec la dispa­ration de la maigre végétation qui le protégeait pendant la longue saison sèche, a perdu son bouclier contre les érosions éolienne et hydrique. Dans notre région, les péjorations climatiques combinées à l’action anthropique ont accentué le processus de désertification. Pour renverser cette tendance, le reboisement apparaît comme la meilleure alternative, permettant de restaurer les sols, reconstituer le couvert végétal, rétablir les écosystèmes naturels et préserver l’environnement». 
Faisant le bilan de la campagne précédente, l’inspecteur Niang fera remarquer que «durant la campagne écoulée, le service régional des Eaux et forêts a fait les réalisations suivantes, conformément à son  plan  annuel de travail  2013 : la  production de 185 304 plants, 49,166 hectares en plantations massives, 37,36 km en plantation d’alignement, 5,7ha de plantation d’enrichissement, 113,20ha en mise en défens et 156 ha de régénération naturelle». 
Cette année, le service des Eaux et forêts envisage «une production diversifiée de plants en quantité et qualité suffisantes, collant au mieux aux besoins et aspirations des populations pour 600 mille plants et des réalisations physiques de 100  hectares de plantations massives, 160 km de plantations linéaires et 500 hectares de mise en défens et régénération naturelles. A l’heure actuelle, 232 638 plants sont déjà disponibles et la production se poursuit au niveau des pépinières avec des réalisations significatives en plantations massives, linéaires, conservatoires, etc. en vue de réduire significativement la dégradation des terres et de contribuer à la lutte contre la pau­vreté à travers des ressources issues de la commercialisation de produits forestiers». 

Le caïlcédrat comme remède 
S’exprimant sur l’arbre parrain, le Khaya Senegalensis plus connu sous le nom de caïlcédrat ou xay en wolof,ngariñ en serer, le colonel explique : «La racine traiterait la jaunisse, les dermatoses, les allergies, les inflammations des gencives, le ver solitaire, les plaies, elle est laxative. Les feuilles sont fébrifuges, l’écorce est utilisée pour soigner la stérilité, la syphilis, la lèpre, les maladies mentales, les faiblesses sexuelles. La liste des  bienfaits de cet arbre est loin d’être exhaustive. C’est pourquoi je recommande vivement aux populations d’en planter autant pour lutter contre sa disparition.» 
Le 1er vice-président du Conseil départemental a mis à profit cette tribune pour plaider pour que «le Projet agro-forestier (Pagf/3) démarre ses activités dans les plus brefs délais, au regard des résultats fort élogieux enregistrés durant ses 2 phases». 
Cette cérémonie a été présidée par Mamadou Khouma, adjoint au gouverneur de la région de Diourbel, chargé des Affaires administratives qui a saisi l’occasion pour appeler à la participation «plus massive et plus active aux actions de reboisement, à l’édification de pôles de développement maraîcher et agro-forestier, mais aussi à l’entretien et au suivi des plantations».

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source:http://www.lequotidien.sn/index.php/component/k2/item/33740-celebration-campagne-nationale-de-reboisement--diourbel-mise-sur-600-mille-plants