Le taux de prévalence du paludisme a baissé à Kolda au cours des trois dernières années. Ce résultat a été obtenu grâce à l’utilisation des moustiquaires imprégnées et la prise en charge précoce des malades.
Le paludisme est en net recul dans la région de Kolda. Le taux de prévalence qui était de 12% en 2010, est passé à 9% en 2013, alors que la moyenne nationale est inférieure à 5%. Ce résultat a été obtenu grâce à la mise en œuvre d’une stratégie de lutte contre la maladie basée sur une vaste campagne de distribution gratuite des moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (Milda) et la prise en charge précoce des cas par la décentralisation des diagnostics qui se font désormais jusqu’au niveau communautaire. La gratuité des médicaments utilisés pour combattre la maladie a également joué un rôle essentiel dans la croisade contre le paludisme au Fouladou, considérée comme une zone endémique avec un pic pendant l’hivernage.
« Les régions de Kolda et de Kédougou restent des zones rouges où la prévalence est élevée par rapport au niveau national. Mais, de nombreux efforts ont été faits au cours de ces dernières années. Par exemple, sur plan le national, le paludisme était la première cause de consultation médicale. Mais actuellement, la tendance est inférieure à 5% », a déclaré Dr Abdoulaye Mangane, médecin-chef du district sanitaire de Kolda, lors d’un point de presse organisé à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme. Cependant, il a estimé que malgré les efforts déployés par l’Etat du Sénégal et ses partenaires pour combattre le paludisme, le taux de prévalence reste encore élevé au Fouladou par rapport à la moyenne nationale.
Le médecin a invité les agents de santé, les organisations communautaires de base et les médias à poursuivre la campagne de sensibilisation et d’information des populations pour une meilleure utilisation des moustiquaires imprégnées. Le taux de couverture des moustiquaires imprégnées à longue durée d’action enregistré au cours des précédentes campagnes de distribution dépasse les 95 %. « Le seul problème, c’est leur utilisation pendant toute l’année et toutes les nuits. Ce qui entache un peu le travail qui est fait à ce niveau. Et je pense que c’est cet effort qu’on doit faire en tant qu’agents de santé, acteurs des médias ou agents communautaires, en vue d’amener les populations à utiliser ces moustiquaires », a ajouté Dr Mangane.
Mamadou Aliou DIALLO
SOURCE/ http://www.lesoleil.sn/index.php?option=com_content&view=article&id=39026:lutte-contre-le-paludisme-a-kolda-le-taux-de-prevalence-passe-de-12-a-9-en-3-ans&catid=140:actualites