iGFM- (Kolda) Les lois sénégalaises prévoient l’accès de tout le monde au foncier, sans discrimination. Ainsi, l’accès à la terre pour tout individu se résume en deux points fondamentaux : trouver de l’espace pour son habitation et y mener sa principale activité. Mais dans la pratique, il y a de forts déséquilibres comme à Kolda où les terres sont contrôlées par les hommes au détriment notamment des femmes. Marginalisées, les elles dénoncent l’accaparement des terres par les hommes.Malgré l’importance des transferts de pouvoirs et de compétences aux collectivités locales, force est de reconnaître que des limites réelles existent dans la gestion du foncier à Kolda, caporalisée par une nouvelle aristocratie d’élus et une absence totale de contrôle citoyen.
Idem, pour le foncier agricole, contrôlé lui par les hommes au détriment des femmes or elles contribuent largement à la sécurité alimentaire de leur famille à travers leurs activités agricoles. Cette situation vient d’être confirmée par les résultats de l’étude que l’organisme de formation et d’appui au développement (OFAD/NAFOORE a présenté ce samedi 09 août 2014 à Bagadadji.
Parmi les personnes interrogées, la directrice exécutive de cette structure, Salimatou Sabaly de préciser que l’étude «97% des femmes n’ont pas accès direct au foncier agricole. Elles se contentent d’exploiter des parcelles (rizières) que leur mari ont mis à leur disposition». Malang Mballo, expert foncier d’ajouter «les femmes souffrent de la gestion patriarcale de la terre au Fouladou basée sur le droit de hache et se sont les hommes qui défrichent les champs». Un état de fait vivement dénoncé par les femmes rurales de Kolda que veulent des terres agricoles au même titre que les hommes.
Jules Sall (correspondance)
source : http://www.gfm.sn/kolda-marginalisees-les-femmes-denoncent-laccaparement-des-terres-par-les-hommes/