Tambacounda
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L’Inspection de l’éducation et de la formation de Tambacounda connaît de sérieuses difficultés, relatives au déficit d’enseignants dans la localité, depuis quelque temps. Du fait de ce déficit criard d’instituteurs, la circonscription a vu beaucoup de ses écoles et autres classes pédagogiques fermées. Ce qui est assez paradoxal, si on sait que la région   abrite un Centre régional de formation d’instituteurs.

Pour cette année scolaire, l’Ief de Tamba connaît jusqu’à ce jour, un gap de près d’une centaine de maîtres, occasionnant ainsi un grand blocage du système. Sur presque 200 élèves-maîtres, formés par le Crfpe de Tamba, l’Ief n’en a reçu que 38,  reversés dans les établissements scolaires. Ce qui fait qu’elle traîne à ce jour, un déficit de 70 maîtres. Et cette situation, si on en croit l’Ief Dominique Diouf, va sensiblement impacter  sur la qualité des enseignements dans la circonscription. A cela, l’Ief ajoute que le Taux brut de scolarisation va être amoindri de même que le taux de réussite car, certaines classes de Cm2 attendent toujours d’être pourvues en enseignants.  

 Toutefois, les trois autres départements de Tambacounda, dont le nombre d’élèves fait la moitié de l’effectif total du département de Tambacounda, ont bénéficié de près de 200 maîtres, au moment où le seul département qui compte plus de la moitié de l’effectif total de la région n’a reçu que moins de 50 instituteurs. Au moins une centaine de salles de classe sont fermées et plus d’une dizaine de villages du département de Tamba verront leurs demandes d’ouverture d’écoles gelées. 
Le comité de crise mis en place par l’inspecteur Diouf s’en remet à la hiérarchie pour trouver une solution à la question. Après le constat du Collectif des directeurs d’écoles (Codec), les concertations au niveau des arrondissements, c’est au tour des responsables du département de monter au créneau et de  poser la même revendication. Ils se désolent tous, du fait que le  département de Tambacounda, qui a la chance d’abriter le Centre régional de formation des instituteurs, reste le plus défavorisé par le quota annuel d’enseignants reversé aux établissements scolaires. 
Pour les membres du Comité, c’est Tambacounda qui reçoit le plus petit effectif d’enseignants affectés, alors qu’il détient la moitié des effectifs de la région. Les départements de Bakel, Goudiry et Koumpen­toum se partagent le reste. L’année dernière, le département  de Tambacounda n’avait eu droit qu’à un quota de 19  enseignants, dont 2 sortants de son centre de formation, le reste venait d’ailleurs. 
Pour l’inspecteur Diouf, l’institution qu’il dirige est obligée de s’adapter à la situation, d’autant que le Taux brut de scolarisation (Tbs) dans la région qui était de 96 % est maintenant autour de 90 % et risque, si l’on y prend garde, de connaître encore des points en moins.

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source: http://www.lequotidien.sn/index.php/societe/item/27910-tambacounda-a-cause-d%E2%80%99un-d%C3%A9ficit-de-plus-de-70-instituteurs--des-classes-et-%C3%A9coles-ferm%C3%A9es