L’archevêque de Dakar, le cardinal Théodore Adrien Sarr, a réitéré vendredi l’engagement de l’église sénégalaise à faciliter le dialogue entre l’Etat sénégalais et le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), la rébellion opérant depuis plus de 30 ans dans la partie sud du pays.
Malgré les difficultés notées pour un retour définitif de la paix en Casamance, »le processus n’est pas en panne », a déclaré Mgr Sarr, lors d’un point de presse qui a sanctionné les travaux de la Conférence épiscopale des évêques du Sénégal, tenue à la maison de la charité du Cap-des-biches, à Rufisque.
»Je rappelle que c’est moi et l’imam de Bignona qui avons été désignés pour faciliter le dialogue entre les forces du MFDC et les autorités, notamment celles de l’armée. Nous continuerons à faciliter lesdites négociations. Et je ne dirai pas que le processus est en panne », a-t-il déclaré.
Contrairement à certaines informations dont la presse a fait état ces derniers jours, César Atoute Badiate, le chef de l’une des branches armées du MFDC, « est bien disposé » à accepter les travaux de réhabilitation de la route nationale N°6.
»Parallèlement aux travaux de la Route nationale N°6, César Atoute Badiate ne refuse pas non plus, en tout cas à ma connaissance l’érection de pistes de production. Il demande tout simplement à être prévenu, avant qu’on ne procède à leur construction », a t-il expliqué.
Selon lui, les deux parties – l’armée et le MFDC – doivent s’engager dans des négociations qui doivent « mener à une paix définitive en Casamance. Et nous continuerons à espérer que ces négociations vont se tenir, parce qu’à notre avis, 32 ans de conflit, c’est trop ».
Aussi, a-t-il invité les journalistes à éviter de diffuser des informations sensibles, sans les vérifier au préalable. »Il n’est même pas souhaitable, parfois, de diffuser certaines informations, même si elles sont vérifiables, à cause notamment de leur caractère sensible », a-t-il soutenu.
APS