Casamance
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La 24ème édition de la Journée de l’enfant africain a été célébrée hier. Dans ce cadre, un atelier de partage des rapports faisant état du niveau d’application des protocoles relatifs à la protection de l’enfant a regroupé des autorités en charge de la protection de l’enfant et la société civile pour sensibiliser sur leur implication dans les conflits armés. Même s’il est établi qu’ils ne combattent plus au nom du Mfdc, ils sont utilisés par les indépendantistes comme porteurs de butins.

Les autorités locales en charge de la protection de l’enfant se battent pour empêcher l’implication des enfants dans les conflits armés. Et leur utilisation à des fins d’exploitation. Lors de la 24ème édition de la Journée de l’enfant africain, les plaidoyers en leur faveur ont été multipliés pour les protéger. Alors, pour s’enquérir de l’état des lieux, les études commanditées par le ministère de la Famille ont été menées essentiellement dans la région de Ziguinchor, zone affectée par un conflit armé. La seconde enquête a été menée à Mbour, zone où l’exploitation sexuelle des enfants est avérée. En ce qui concerne les conflits armés, l’étude révèle que les enfants ne sont plus utilisés comme combattants dans les rangs des rebelles du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc). Toutefois, l’étude rappelle qu’ils sont utilisés comme des porteurs de butins. A ce titre, Anta Sarr appelle à plus d’efforts : «Aujour­d’hui, il n’y a plus d’enfants combattants dans les rangs des rebelles du Mfdc. Reste à présent de redoubler d’efforts pour qu’il n’y en n’ait pas également comme porteurs de butins», implore le ministre, avec une lueur d’espoir au visage. 
L’étude a formulé des recommandations  pour une meilleure application des protocoles de protection relatifs aux droits de l’enfant. Entre autres propositions,  les consultants de l’enquête proposent la signature le plus rapidement possible d’un accord de paix, juste et définitif ; la réunification du Mfdc avant d’aller  en négociation avec l’Etat du Sénégal, etc. 
Par ailleurs, la célébration de la Journée de l’enfant africain, qui coïncide avec la 26ème édition de la Semaine de l’enfant, a servi de tribune aux autorités pour évaluer le niveau d’application des protocoles facultatifs à la Convention des Nations-Unies relative aux droits de l’enfant (Cde) que le Sénégal a ratifiée. 
Le ministère de la Famille et de l’Enfance, en charge du suivi de la Cde, a commandité deux études en vue de l’élaboration de rapports initiaux.  Pour Anta Sarr, ministre de la Femme,  de la Famille et de l’Enfance, «ces deux instruments visent essentiellement à protéger les enfants de tous les risques  pouvant entraîner leur enrôlement  lors des conflits armés ou leur utilisation à des fins d’exploitation sexuelle». Alors que le gouvernement présentera au Comité des droits de l’Enfant  de Genève deux rapports détaillés  sur les mesures prises  en faveur de leur mise en application, la finalité de cet atelier de partage est «d’avoir des documents consensuels sur les efforts entrepris par l’Etat du Sénégal», ajoute Dr Sarr. 

Stagiaire

source :http://www.lequotidien.sn/index.php/component/k2/item/32219-etudes-utilisation-des-enfants-dans-les-conflits-arm%C3%A9s--les-m%C3%B4mes-porteurs-de-butins-du-mfdc