TOUBA
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Si le juge suit le réquisitoire du procureur de la République près le Tribunal régional de Diourbel, il va prolonger le 19 juin, date retenue pour délibérer sur cette affaire, pour 35 mois encore le séjour carcéral de cheikh Diaw, Dame Sylla, Modou Kanté, Mor Guèye, Modou Kébé, Moussa Sylla, Abdou Kébé et Modou Fall arrêtés dans l’affaire de la vente d’armes de Touba.

Il existe à Touba un véritable marché de vente d’armes. La découverte de la gendarmerie lors de l’opération menée par la Section de recherches épaulée par le Groupe­ment d’intervention de la gendar­merie nationale (Gign) le 25 mai passé est une preuve palpable. Sur la ridelle de l’une des portes de la boutique de Mor Guèye  sise au marché Ocass, il a été découvert 1 pistolet automatique de marque Bruni, 8 caisses de munitions de 22 millimètres, un pistolet automatique de calibre 9 millimètres avec un paquet de cartouches d’un total de 42 cartouches de 9 millimètres, 5 armes artisanales, 2 revolvers et 3 caisses de munitions de 36 millimètres. 

Devant la porte d’entrée de la boutique de Moussa Sylla, il a été trouvé une caisse contenant 3 armes de fabrication artisanale et des munitions en vrac. Mamour Djigal a été dénoncé par ses comparses comme étant le propriétaire de la caisse trouvée dans le couloir et contenant  9 boîtes de munitions de calibre 12 et 3 armes de fabrication artisanale. Quant à Abdou Kébé, il  a été retrouvé chez lui, 3 armes de fabrication artisanale et deux paquets de munitions. Cheikh Diaw, considéré comme le  cerveau de l’affaire, détiendrait 5 pistolets auto­matiques de calibre 8mm et 15 munitions de même calibrage. Dame Sylla  s’est présenté volontairement à l’élément de bouclage (Gign) pour leur apprendre que l’ensemble des armes et munitions lui appartiennent à l’exception de quelques-unes. 
Pour ces personnes comme pour Modou Kanté, Modou Kébé, Abdou Kébé et  Modou Fall,  le procureur a requis 3 ans d’emprisonnement ferme. Ils sont poursuivis des délits d’importation, exportation, commerce, cession, transport ou, entreposage d’armes des 5 premières catégories sans l’autorisation ou hors contrôle administratif et, fabrication, importation, exportation, cession, commerce, entreposage, port d’armes de la 6èmecatégorie (armes de traite). Cheikh Diop, Badji  Sourang, indexés par leurs faits et gestes comme des rabatteurs et complices de ce commerce libre. De l’avis du ministère public, il urge de lutter contre la circulation de ces armes pour faire face à des menaces terroristes. S’agissant de Mamour Djigal, Badji Sourang, Mamour Niang et Cheikh Diop, il a demandé à ce qu’ils soient relaxés.
Les avocats de la défense ont battu en brèche l’accusation notamment le délit d’association de malfaiteurs. Assane Dioma Ndiaye s’est insurgé contre le procès-verbal «qui a été très mal fait». D’ailleurs, il n’a pas manqué d’interpeller le président sur le contenu des PV, d’autant plus qu’il lui a été présenté un Pv du 17 mai. Or, il n’y a jamais eu d’opération de sécurisation ce jour, dit-il. Pour cette raison, il demande que ses clients soient relaxés.

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source:http://www.lequotidien.sn/index.php/component/k2/item/32008-proces-affaire-de-vente-d%E2%80%99armes-%C3%A0-touba--le-procureur-requiert-3-ans