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La marche  de Sos Littoral a fini au Commissariat central de Dakar. Décidés à dénoncer la construction de plusieurs édifices sur la Corniche de Dakar dont l’érection de l’ambassade de Turquie au Sénégal, les animateurs de ce mouvement ont bravé l’interdiction préfectorale pour tenter de dénoncer les constructions anarchiques sur la façade ouest de Dakar.

Plusieurs personnes, qui manifestaient ce samedi ont été arrêtées par la police qui a violemment réprimé le «camping» des membres de Sos littoral : il s’agit de Fadel Barro, coordonnateur de Y’en a marre, le député de Bës du niak, Cheikh Oumar Sy, l’architecte Pierre Goudiaby Atépa, Ousmane Ndiaye de l’Alliance pour la République et candidat aux Locales pour la Mairie de Khombole. Finale­ment, ils ont été libérés. 

Cela ne se faisait pas beau à voir : mais, la police a utilisé la force pour faire régner l’ordre et ramener le calme sur la corniche de Dakar qui a connu une journée mouvementée ce samedi. Cette répression n’a pas rogné la détermination des «défen­seurs de la corniche» prêts à tout pour «arrêter les constructions anarchiques» autour de cette partie de la capitale qui donne accès à la plage. 
De toute façon, ce dénouement était prévisible : dénonçant la construction de l’ambassade de Turquie «sur le domaine public maritime de la corniche de Dakar», Oumar Dia­gne, Coordonnateur de ladite structure, avait déjà dénoncé cette interdiction préfectorale. Tirant les conclusions de cette décision, les responsables de Sos littoral ont prévu de tenir un «camping» et une conféren­ce de presse à la place de la marche interdite. «Nous dénonçons les murs du littoral et annonçons l’assignation en justice pour la seconde fois l’État du Sénégal sur les abus de déclassement du Domaine Public Maritime (le littoral), son occupation anarchique, sa privatisation sournoise, etc», soutient Sos littoral qui dit «Halte au massacre du littoral et non aux murs de la honte». Il faut rappeler que dès la fin de la manifestation Me Boucounta Diallo, avocat du mouvement, a annoncé une plain­te contre X et dénoncé la répression de leur manifestation et la violation d’un droit reconnu par la Cons­titution sénégalaise : la marche.
Pour rappel, le terrain de la Corni­che ouest, objet de la polémi­que, a été attribué à la Turquie par l’Etat du Sénégal dans le cadre d’un protocole d’échange de parcelles entre Ankara et Dakar. Dans un entre­tien accordé au Quotidien, Mme Z. Sibel Algan avait soutenu que «la chancellerie n’em­pêchera pas les gens d’accéder à la plage et il y aura des aménagements qui respecteront les normes de l’environnement». En attendant, cette répression n’a pas réussi à doucher la détermination des manifestants.    

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source: http://www.lequotidien.sn/index.php/la-une2/6758-marche-de-sos-littoral--la-repression-de-la-honte