CORRUPTION
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économie

 

Les entrepreneurs de la région de Sédhiou ont tenu séparément leurs assemblées générale hier dimanche, en fonction de leur appartenance à l'une des deux structures en présence. L'Union des Entrepreneurs était à l'hôtel de ville et a dénoncé des collègues défaillants aux marchés soumissionnés en Casamance au motif de l'insécurité. Ceux regroupés à l'école Dembo Coly ont dénoncé de leur côté une corruption massive dans les passations de marchés. La polémique enfle et fait croire des manœuvres dénudées de toute transparence.

 

L’Union des Entrepreneurs de Sédhiou a renouvelé sa confiance à Ousmane Diaïté à la tête de ladite structure après un état des lieux validé par acclamation. C’était à l’occasion de leur assemblée générale ordinaire. Parmi les priorités déclinées, la participation citoyenne des entrepreneurs de Sédhiou à la construction de la région. Ils ont, sous ce même rapport dénoncé ceux qui soumissionnent des marchés en Casamance sans jamais les achever au motif d’une insécurité. 

Aussi , est-il « inacceptable que des entrepreneurs soumissionnent des marchés, commencent à les exécuter et les abandonnent prétextant l’insécurité, c’est trop facile de se débarrasser ainsi des populations alors qu’auparavant ils savaient que l’insécurité est là », a souligné  Ousmane Diaïté.

Parallèlement à cette rencontre, l’association des fournisseurs et entrepreneurs de Sédhiou, née des flancs de l’union a dénoncé lors d’une assemblée générale, des formes de corruptions massives autour de 10% des marchés octroyés et autres taxes. Ousmane Badji, le président de cette association, fait observer qu' « il est devenu plus que nécessaire de mettre un terme au chantage, au trafic d’influence, au népotisme constaté dans les passations des marchés. L’urgence est de libérer les fournisseurs et entrepreneurs de Sédhiou du carcan traditionnel et inacceptable de ce qui est appelé les 10%. L’AFES n’hésitera pas à dénoncer les autorités qui réclameront les 10% aux entrepreneurs et fournisseurs ».

Et de poursuivre : « le climat ambiant de corruption, l’irrespect des procédures de passation des marchés publics, ces faits et attitudes de certains chefs de service, présidents de conseil rural et maires sont contraires à la vision de bonne gouvernance des plus hautes autorités de ce pays appelant à l’éthique républicaine, à la lutte contre la corruption et la concussion et  à la création d’une panoplie d’institutions de contrôle auxquelles sont affectés des moyens budgétaires conséquents ». Son homonyme de l’union, Ousmane Diaïté, dit ignorer cette corruption et rassure de la légalité de ses marchés : « cela n’engage que des gens qui le disent, quant à moi, je compétis dans les règles de l’art en tant que chef d’entreprise ».  

Au nom des élus ainsi mis en cause dans cette nébuleuse, Sankoung Sagna, le président du conseil rural de  Oudoucar et président du collectif des PCR de Sédhiou, de répliquer.  « L’entrepreneur qui le dit est très mal placé pour s’en prendre aux gens et honnêtes élus que nous sommes. Il a commencé la construction du mur de clôture du stade municipal de Diana Malary et il n’a pas terminé alors qu’il a fini de bouffer l’argent. S’il est courageux et s’il m’a donné 10%, il n’a qu’à dire les noms et porter l’affaire devant les tribunaux, à la police ou encore à l’OFNAC ». C’est donc parti pour une bataille de positionnement qui est loin de livrer tous ses secrets.

source: http://www.sudonline.sn/des-tirs-croises-a-balles-de-corruption_a_15510.html