A la veille d’une rentrée scolaire suffisamment tendue par les divergences entre les syndicats et le ministère de l’Education, Macky Sall tente d’étouffer ces querelles naissantes en insistant sur la concertation.
Dans un contexte de fortes tensions entre le ministre de l’Education et les syndicats d’enseignants, la sortie du chef de l’Etat était attendue. En Conseil des ministres hier, il a tenté d’apaiser la situation en axant pratiquement toute cette rencontre sur la préparation de la rentrée scolaire 2014-2015. D’après le communiqué, le chef de l’Etat a lancé «un appel à tous les acteurs du système éducatif pour que l’année se déroule dans la sérénité, facteur de consolidation d’une école de la réussite et de l’excellence». Dans ce cadre, il a «exhorté le gouvernement à œuvrer, sans relâche, pour le renforcement du dialogue social inclusif dans le secteur éducatif, notamment avec les syndicats d’enseignants».
La bonne cohabitation permettra «de veiller, en relation avec les partenaires du système éducatif, au respect du calendrier scolaire, à la transparence des procédures de recrutement des enseignants, ainsi qu’à l’amélioration notable de la qualité de leur formation initiale et continue».
Par ailleurs, Macky Sall a exhorté le gouvernement à renforcer les moyens d’action et de contrôle des inspections d’éducation en vue d’assurer l’évaluation périodique des enseignants et de la vie scolaire. Dans son discours, il a demandé au Premier ministre de veiller au respect «des engagements conclus par l’Etat avec les syndicats d’enseignants et à la bonne application du protocole d’accord signé avec le Grand cadre des syndicats d’enseignants, le 17 février 2014, tout en garantissant aux élèves des enseignements et apprentissages de qualité». Face à cette situation où les partenaires se regardent en chiens de faïence, Macky Sall a insisté sur la construction d’une nouvelle école de la République «orientée vers le renforcement continu et soutenu de la culture scientifique, technique et technologique».
Cela passe inévitablement par l’exécution du programme de construction et de réhabilitation des infrastructures scolaires afin d’atteindre l’objectif de zéro abri provisoire à l’horizon 2017. Sans oublier le processus de modernisation des écoles coraniques, à travers le Projet d’appui à la modernisation des daaras (Pamod), lancé depuis novembre 2013, avec un financement de la Banque islamique de développement (Bid) à hauteur de 10 milliards de F Cfa.
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SOURCE : http://www.lequotidien.sn/index.php/la-une2/7301-gueguerre-entre-les-syndicats-et-le-ministere-de-leducation--le-president-baisse-la-tension