Le dossier qui a été déposé le 5 juillet a été reçu, selon certaines sources, que le 16 août au niveau de la Chambre d’accusation. Le délai d’un mois prévu par la loi pour lui permettre de statuer sur ce dossier après l’appel a été ainsi largement dépassé. Ce qui n’a pas échappé à la vigilance des avocats de la défense qui ont demandé la liberté d’office. «J’ai plaidé la liberté d’office parce qu’ils n’ont pas posé d’actes positifs», a indiqué Me Ciré Clédor Ly à sa sortie d’audience. Sans armes et sans arguments, le Parquet a demandé à la Chambre d’accusation de tirer toutes les conséquences de cet état de fait. C’est en ce sens qu’il a demandé que la liberté provisoire soit accordée aux prévenus d’autant plus qu’elle est fondée en droit. En rendant son verdict, la Chambre d’accusation a décidé de mettre en liberté provisoire les prévenus Alassane Ndiaye, Aziz Mbacké et Serigne Saliou Barro. Toutefois, il est prématuré de tirer des conclusions hâtives. Car les prévenus seront devant la formation de jugement après une ordonnance de clôture. Selon une source, le juge d’instruction n’a pas encore bouclé son enquête.
Aujourd’hui, il reste 17 personnes en prison sur les 21 inculpées pour meurtre et inhumation sans autorisation. Pour rappel, Béthio Thioune et ses disciples avaient été arrêtés le 20 avril 2012 dans le cadre du double meurtre de Bara Sow et Ababacar Diagne. Au total 21 personnes ont été inculpées dans cette affaire et placées sous mandat de dépôt pour homicide volontaire, détention d’arme sans autorisation administrative, recel de cadavre et inhumation sans autorisation et association de malfaiteurs. Il est reproché à toutes ces personnes d’avoir battu à mort Bara Sow et Ababacar Diagne. Leurs dépouilles ont été transportées à plus d’un kilomètre du lieu du crime pour être enterrées dans une fosse commune. Poursuivi pour complicité de ces infractions, Cheikh Béthio Thioune a été incarcéré à la Maison d’arrêt et de correction de Thiès avant d’être transféré à Rebeuss. En France présentement, il bénéficie de soins après avoir bénéficié d’une liberté provisoire pour raisons humanitaires.
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