Le chef du Comité d'enquête russe, Alexandre Bastrykine, a abondé en ce sens lors de sa rencontre avec le chef de l'Etat russe, rapportant par ailleurs avoir «déjà tracé l'itinéraire du camion à l'origine de l'explosion». Selon celui-ci, le camion aurait transité via «la Bulgarie, la Géorgie, l'Arménie, l'Ossétie du Nord et région [russe] de Krasnodar». «Nous avons identifié les transporteurs, les personnes qui ont participé à la logistique du camion», a-t-il ajouté. Et de conclure: «avec l'aide des officiers du FSB, nous avons réussi à identifier des suspects».
Dans la matinée du 8 octobre, un incendie s'était déclaré sur le pont de Crimée, à la suite de l'explosion d'un camion. Au moins trois personnes sont mortes, selon les autorités russes, qui ont ouvert une enquête criminelle.
Plusieurs responsables ukrainiens avaient commenté dans la foulée le drame. Mykhaïlo Podoliak, le conseiller du président ukrainien Volodymyr Zelensky, a semblé s'en réjouir sur Twitter. «La Crimée, le pont, le début. Tout ce qui est illégal doit être détruit, tout ce qui a été volé doit être restitué à l'Ukraine», avait-il déclaré.
Le ministère ukrainien de la Défense a même été jusqu'à employer l'injure, toujours sur Twitter. Après une référence au naufrage du croiseur Moskva du 14 avril dernier, le ministère a écrit : «Qu'est-ce qui vous attends encore, les russkofs ?»
Pour rappel, en 2014, la péninsule ukrainienne de Crimée rejoignait la Fédération de Russie, après un référendum d'autodétermination – dénoncé comme «illégal» par Kiev et les Occidentaux. Le territoire est relié par un pont au reste du territoire russe depuis 2018. La circulation automobile et ferroviaire a pu finalement reprendre le 9 octobre.
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