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santé

  Ils sont nombreux les sénégalais dont les cartes d’identité sont confisquées dans les hôpitaux en gage des honoraires dont ils doivent impérativement s’acquitter pour leurs malades: femmes, enfants…   

Faute de pouvoir régler la note, ces pièces d’identité restent en souffrance dans les services administratifs des hôpitaux. Ce phénomène qui existe dans tous les hôpitaux accumule un manque à gagner énorme dans la gestion des structures sanitaires. Mais à qui la faute ? L’Etat, les hôpitaux ou les malades ? En tous cas, les responsabilités semblent partagées. 

 

 

 

 
Les services sociaux mis en place par l’Etat sont concernés en premier lieu parce que devant prendre en charge les malades démunis. Hélas, les populations qui devraient bénéficier de ces lignes pourtant budgétisées par l’Etat peinent à obtenir la lettre de garantie. Car, il faut un parcours du combattant pour avoir le sésame alors que le malade est acculé par l’urgence de recevoir des soins et ses parents coincés par les exigences administratives des structures de santé. 
 
C’est le cas de la direction de l’action sociale où les malades prennent leur mal en patience dans l’espoir de bénéficier du précieux document de prise en charge. Idem  dans les services sociaux des hôpitaux toujours envahis par les malades soit pour demander  la diminution des frais très onéreux ou pour chercher d’autres recours. 
Une situation que l’Etat devrait urgemment réexaminer si l’on sait que la plupart des malades butent sur des frais d’hospitalisation hors de la portée de leurs maigres revenus. 
 
La Couverture médicale universelle brandie en initiative  phare du gouvernement n’aura accouché que d’une souris pour tous ceux qui s’attendaient à la mise en place d’une structure pouvant prendre en charge la totalité des soins des populations. Seuls les enfants de 0 à 5 ans sont, pour le moment, concernés par la  gratuité du reste partielle si l’on inclut les autres frais cliniques. Ce qui fait que les enfants souffrant de certaines pathologies verront leurs parents faire face à des factures très salées. L’engagement pris pour la diminution de la mortalité maternelle et infantile en prend un sérieux coup. 
 
L’Etat devrait consentir dés lors de nouveaux efforts pour étendre la gratuité à l’instar du plan sésame à l’hémodialyse, la césarienne, le paludisme, la tuberculose et le VIH-Sida. Nombreux sont les Sénégalais qui n’arrivent pas encore à se faire soigner correctement dans ce contexte de difficultés économiques. Pourtant, des pays en Afrique ont pu apporter des réponses idoines à ces questions de haute priorité. C’est le cas du Rwanda et du Ghana qui ont mis en place des stratégies permettant à leurs citoyens de bénéficier de soins de qualité à un moindre coût. 
 
La communauté internationale avait vivement salué l’exemple du Rwanda qui venait de sortir d’un génocide mais qui a pu mettre en place un système de couverture médicale performant, permettant à ses citoyens d’accéder à des soins et médicaments gratuits.
Une loi  instituant la cotisation de la modique somme de 1,5 dollar par an a porté les ressources financières nécessaires à la prise en charge de tous.
 
source: http://www.sudonline.sn/savoir-agir_a_21497.html