Les 13 et 14 février dernier, chercheurs et étudiants en master à orientation pastoralisme se sont penchés sur les défis et enjeux de l’élevage pastoral. Occasion saisie pour faire le bilan 2016-2017 et les perspectives 2018 d’une part et d’autre part la présentation des travaux des étudiants encadrés par le Pôle pastoralisme et zone sèche (Ppzs). Face aux facteurs de vulnérabilité croissants, relatifs aux changements climatiques, à l’agglomération rurale, aux feux de brousse, à l’eau, au foncier agricole dans les plans d’urbanisation, et à l’espace pastoral, aux nouvelles maladies, aux conflits latents entre éleveurs et agriculteurs, et d’un déficit criant de ressources humaines de qualité… autant de défis qui pèsent sans cesse sur le pastoralisme. A présent, le Sénégal grand consommateur de viande et de lait se doit de se donner les moyens d’une résilience de l’élevage pastoral. Une problématique délicate qu’il faille donner une réponse pour développer et accroître la part de productivité de l’élevage dans le produit intérieur brute (Pib) chiffrée à 4%et 35% du secteur primaire.
Une problématique bien saisie par le pôle pastoralisme et zone sèche (Ppzs) de l’Institut sénégalais de recherche agricole (Isra) qui, les 13 et 14 février derniers a tenu son conseil scientifique et administratif pour faire le point des activités menées, les difficultés rencontrées, les programmes à déroulés, les objectifs et dégager les perspectives.
A cet effet, Alioune Fall, directeur général de l’Isra a rappelé tous les efforts de l’Etat depuis toujours à développer l’activité pastorale avec l’implantation des Centre de recherches zootechniques de Kolda et Dahra. S’y ajoute, liste le Dg, l’appui de la Fao, des instituts de recherche en la matière et autres projets et programmes d’appui développement de l’élevage pour booster l’activité pastorale.
Mamadou Ousseynou Sakho, secrétaire général du ministère de l’Elevage et des productions animales de conforter le Dg en soutenant que l’Etat est conscient de la nécessité de soutenir l’élevage, aujourd’hui, bien pratiqué par bon nombre de jeunes sénégalais. Et ceci, participe à la création de l’emploi, et de richesse. Il dira: «Beaucoup de projets de grande envergure sont logés au ministère tels que le Projet régional d’appui au pastoralisme au sahel (Praps) sur financement de la de la Banque mondiale; le projet de développement durable du pastoralisme au sahel sur financement de la Banque islamique de développement (Bid).
Donc, «la production de connaissances scientifiques, la validation d’un savoir local et sa diffusion, la construction d’outils de gestion durable des ressources pastorales doivent être les grands axes d’intervention, car contribuant aux résultats les plus prometteurs», a suggéré le Secrétaire général du ministère de l’élevage. A l’entendre : «L’élevage pastoral occupe plus de 2/3 du cheptel national et fournit l’essentiel des produits d’élevage et laitiers. En ce sens, le groupement d’intérêt scientifique animé par quatre institutions majeures, nationales et internationales, a donné une impulsion significative à la légitimation du pastoralisme au Sahel», a indiqué M. Sakho.
source:http://www.sudonline.sn/les-chercheurs-se-penchent-sur-les-defis_a_38348.html