L’université Gaston Berger de Saint-Louis serait-elle en agonie ? En tout cas, c’est ce qu’elle laisse croire au vu de la situation qui y prévaut présentement. Des logements des étudiants aux différents restaurants du campus social en passant par le service médical, bref ce sont toutes les œuvres sociales qui sont jusqu’ici dysfonctionnelles au sein de ce temple du savoir. Une situation qui est à l’origine de l’échec du démarrage dernièrement de l’année académique dans cette université de Sanar où aucun cours n’a encore démarré, et toutes les Unités de formation et de recherche (Ufr) sont toujours fermées.
Des raisons qui, d’ailleurs, ont soulevé la colère des représentants d’étudiants de cette université. Réunis au sein de la Coordination des étudiants de Saint-Louis (Cesl), ces derniers ont fait face à la presse hier, lundi, pour fustiger cet état de fait. Et le Président de séance de cette Coordination d’étudiants, Alioune Guèye, de revenir de manière précise sur les causes véritables de cette paralysie de leur université. « Le problème phare en est que c’est le Centre régional des œuvres universitaires de Saint-Louis (Crous) a une dette de 1 milliard 640 millions de francs Cfa à l’endroit des repreneurs et prestataires des restaurants du campus social. C’est la raison pour laquelle notre université n’a pas encore ouvert ses portes à cause de ces problèmes de trésorerie que traine le Crous », déplore Alioune Gueye qui en interpelle les autorités étatiques et toute l’opinion publique.
Le Président de séance de la Cesl de poursuivre toujours en mettant en garde l’Etat et en premier lieu le Président Macky Sall par rapport à cette situation de l’UGB qui risque de dégénérer si une fois rien n’est fait. « Nous interpellons le Président de la République et son gouvernement sur cette dette du Crous qui nous empêche de démarrer les cours. Nous les exhortons à faire de leur mieux pour résoudre ce problème. Sinon, sous peu de temps, nous ne lésinerons pas sur les moyens pour appeler nos camarades étudiants» pour manifester notre courroux, convenablement comme nous le faisons d’habitude », martèle Alioune Guèye d’un ton dur. Il menace ainsi avec ses camarades étudiants de passer sous peu à une vitesse supérieure si les autorités étatiques ne réagissent toujours pas par rapport à cette situation qui risque d’hypothéquer leur avenir au sein de ce temple du savoir.