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Freiner la boulimie  foncière dans la zone des Niayes qui assure 60% de la production horticole du Sénégal et fournit 80% des exportations horticoles de notre pays, préserverait une masse salariale distribuée en termes d'emplois rémunérateurs. C'est ce qu'à défendu, hier jeudi, à Dakar Macoumba Diouf, directeur de l'horticulture, lors d'un atelier de validation du schéma directeur d'aménagement et de développement territorial.

 

La gestion du foncier national s’avère plus qu’urgente et nécessaire notamment dans la zone des Niayes. En effet, l’exploitation du foncier de ce littoral génère des emplois et des économies considérables.
Le directeur national de l’horticulture, Macoumba Diouf, a relevé hier jeudi, à Dakar, les potentialités horticoles tirées chaque année dans cette berge. 
Il s’exprimait en marge de l’atelier de validation du schéma directeur d’aménagement et de développement territorial.  
A l’en croire, «le projet ‘’schéma directeur’’ a d’abord des enjeux agricoles. Il faut sauvegarder ce triangle Dakar-Thiès-Mbour, parce qu’au-delà de l’aspect foncier, de la disponibilité de l’eau, il ne reste qu’à exploiter au plan horticole». 
Insistant sur le facteur foncier, il a invité les pouvoirs publics à prendre «les mesures réglementaires idoines, afin de mettre un terme au phénomène d’accaparement des terres pour usage d’habitation». 
 
Car, selon lui, «pour réussir cette exploitation il faut que les petits exploitants puissent encore disposer de leurs terres». «Ce triangle a des enjeux économiques, car abritant la zone des Niayes qui assure 60% de la production horticole du Sénégal et fournit 80% des exportations horticoles de notre pays. Ce qui correspond à 35 milliards par an, soit 10 milliards de francs de masse salariale distribuée en termes d’emplois rémunérateurs», a-t-il relevé. 
 
Selon M. Diouf, «si on utilise ces terres pour l’habitat, on remet en cause la possibilité d’atteindre les objectifs du gouvernement. La question de l’emploi va se poser avec acuité et à terme, on va menacer la sécurité alimentaire et nutritionnelle et on va créer de la précarité en zone urbaine et périurbaine et rurale autour de ces trois départements». Pour se faire, suggère-t-il, «il faut commencer par freiner le phénomène en élaborant et en promulguant le décret de sauvegarde proposé, qui constitue une mesure immédiate à prendre contre toute velléité de progression.

Ensuite le décret d’application du schéma d’aménagement qui a été élaboré en 1997». A cela devra s’ajouter, a confié M. Diouf, «une loi qui règlerait définitivement cette question l’aménagement dans cette zone mais aussi dans d’autres zones similaires».

 

 

 

SOURCE:http://www.sudonline.sn/les-niayes-generent-35-milliards-par-an_a_20120.html