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L’OBS – La Cour d’Assises de Dakar a condamné, hier lundi, l’enseignant arabe Cheikh Oumar Gaye à une peine de 10 ans de travaux forcés.

Il est bijoutier, enseignant arabe et…trafiquant de chanvre indien. Marié et père de deux enfants, Cheikh Oumar Gaye, après des années dans la lumière, décide, en 2006, de plonger dans les ténèbres, en devenant membre actif au «marché noir» du trafic de chanvre indien à l’unité 20 des Parcelles Assainies.

 Une reconversion qui l’a perdu, en le précipitant dans le trou noir de la Maison d’Arrêt de Rebeuss (Mar). C’était le 22 mai 2009. Cinq (05) ans après cette nuit de galère pendant laquelle il a été placé sous mandat de dépôt, l’homme âgé à cette époque de 41 ans, a fait face à la barre de la Cour d’Assises de Dakar pour répondre du crime de détention et trafic de chanvre indien qui lui est reproché. Revenant sur ce 20 mai 2009, date de son arrestation par les éléments de l’Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (Orctis), le président Abdoul Khadr Khaoussou Diop et ses conseillers, sans grande difficulté, ont fait avouer à l’accusé son crime. Et après délibéré, Cheikh Oumar Gaye a écopé de 10 ans de travaux forcés, peine requise par l’Avocat général, Abdou Karim Diop. Une amende de 100 000 FCfa lui a aussi été infligée.

Lors du procès, l’accusé a tout de même contesté la quantité de drogue retrouvée sur lui. Il n’a reconnu que les huit (8) cornets de chanvre indien dissimulés dans les poches de son pantalon. Même s’il accepte son statut de trafiquant, il se dit «un petit vendeur» qui ne récoltait que de «modiques bénéfices». Seulement,  la perquisition effectuée à son domicile situé à l’Unité 20 a permis aux enquêteurs  de découvrir successivement à côté de son lit, un sachet en plastique contenant cinquante (50) grammes de chanvre indien en vrac, cinq cents (500) grammes de chanvre indien dans un tiroir, un petit seau contenant cent vingt cent (125) grammes de chanvre indien  et un autre de deux cent cinquante (250) grammes de chanvre indien ainsi qu’une paire de ciseaux servant, selon les enquêteurs, à confectionner la drogue en cornets. Une drogue que l’accusé, trafiquant depuis 2006, pour subvenir à ses besoins, affecte à son fournisseur, Mamadou Bâ. Il avait également révélé qu’il achetait régulièrement des quantités allant de cinq cents (500) grammes à un (1) kilogramme pour ensuite les revendre en cornets de 1000 francs Cfa. Hier, cet homme, qui a demandé la clémence de la Cour, a payé très cher ce dérapage, de la lumière vers les ténèbres.

T. Marie Louise Ndiaye 

source :http://www.gfm.sn/lenseignant-arabe-ecope-de-10-ans-de-travaux-forces/