Au Mali, la transition
politique s’organise. Après le coup d’État militaire du 22 mars qui a renversé le président Amadou Toumani Touré (dit "ATT"), l’ex-junte dirigée par le capitaine Amadou Haya Sanogo a accepté de rendre le pouvoir aux civils. À la suite d’un accord de sortie de crise signé le 6 avril avec la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), le président de l’Assemblée nationale, Dioncounda Traoré, a été investi chef de l’État par intérim.
Cinq jours après, le 17 avril, Cheikh Modibo Diarra, a été nommé Premier ministre. Les deux hommes auront la lourde mission de réunifier le pays qui, à la faveur du putsch de mars, s’est scindé en deux. Les rebelles touareg et divers mouvements islamistes ont mené une offensive foudroyante fin mars et occupent depuis l’immense région aride du Nord.