LA COORDINATION DES ASSISES DE L'IMMIGRATION TUNISIENNE REFUSE LE PROJET DE DECRET DE CREATION DU CONSEIL NATIONAL DES TUNISIENS A L'ÉTRANGER DU GOUVERNEMENT
Les acteurs de la société civile tunisienne à l’Etranger, ont participé depuis quatre ans aux réunions de concertations sur ce projet. Le CAIT, porteur de propositions auprès des gouvernements de Béji Caïd Essebssi, de la Troïka et celui de Mehdi Jomaa.
Le ministre des affaires sociales en charge de l’immigration et des Tunisiens à l’Étranger M Ammar Yambaï maintenu à son poste n’a pas jugé utile de nous tenir au courant de la suite donnée à nos propositions.
Les associations membres du CAIT (fédérations, associations nationales, régionales et locales en Europe) déplorent que le ministre n’ait jamais communiqué sérieusement ses intentions, elles en ont pris connaissance par leurs propres sources. Encore une fois les méthodes sont les mêmes, elles ont appris avec stupeur qu’un nouveau projet de décret avait été transmis aux députés sic ! Les députés ont renvoyé la copie au gouvernement au motif qu’un projet de décret n’a, à juste titre rien à faire au parlement.
La CAIT s’oppose quant à lui sur le fond et sur la forme à ce projet, car :
• Les propositions sont très éloignées des attentes, aspirations et reconnaissance des droits des Tunisiens à l’Étranger, à l’égalité de traitement et de pleine citoyenneté.
• Une nouvelle fois le ministre des affaires sociales marginalise les associations de l’immigration et leur dénie le droit à la représentation et à la participation aux politiques qui les concernent au premier chef. Le projet ne laisse que 5 places aux associations des Tunisiens de l’Étranger sur 44.
• Ce projet ne tient pas compte des expériences dans ce domaine à travers le monde et la région. Partout les instances consultatives de ce type donnent la prépondérance aux migrants et à leurs associations en reconnaissance à leurs apports et à leurs expertises.
• Ce projet n’aborde pas la questions de la réforme nécessaire de l’Office des Tunisiens à l’Étranger qui dispose des réels moyens humains et financiers pour la mise en œuvre des politique publics en direction des migrants et des Tunisiens de l’Etranger.
• Ce projet devrait relever du premier ministère, en raison de l’ampleur des enjeux humains, économiques et politiques qui dépassent les attributions d’un seul ministère
La CAIT DEMANDE L’ABANDON DÉFINITIF DE CE PROJET INAPPROPRIÉ ET L’OUVERTURE D’UN DIALOGUE RÉEL ET CONSTRUCTIF, NOUS NOUS LAISSERONS PAS FAIRE
2. Mobilité, disparus, conditions de séjour,
Le gouvernement tunisien a fini par céder aux pressions de l’Union européenne en acceptant de signer « une déclaration commune de partenariat pour la mobilité le 3 mars 2014.
Cette déclaration conjointe ouvre la voie à des négociations en vue de mettre en application la politique sécuritaire de la Commission européenne en matière de contrôle des flux migratoires venant du sud de la méditerranée.
La CAIT a souligné que plusieurs dispositions de cette déclaration commune peuvent saper le processus de transition démocratique en Tunisie et son, en conséquence, contraires tant aux intérêts des tunisiens qu’aux intérêts de l’UE.