Le centre médico-social des étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar vient de s’enrichir d’un nouvel espace entièrement dédié à l’offre de services en santé de la reproduction. Il a été mis en place grâce à un partenariat entre le Coud et l’Ong Marie stopes international (Msi).
Forte d’une communauté de 80.000 étudiants, l’Université Cheikh Anta Diop est sans nul doute un bon cadre pour sensibiliser sur la santé de la reproduction. C’est ce qu’a compris l’Ong américaine Marie stopes international (Msi) qui, en partenariat avec le Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud), vient d’installer un espace jeunes au centre médico-social du campus de Dakar.
Dans cet espace, les étudiants, de même que le personnel du Coud, bénéficieront de services en santé de la reproduction adaptés, tels que le dépistage du Vih-Sida, la prévention et le traitement des Infections sexuellement transmissibles (Ist), les consultations gynécologiques, la disponibilité de toutes les méthodes contraceptives, le dépistage du cancer du col de l’utérus, etc. A côté de ces services, un focus sera mis sur l’information et la sensibilisation pour permettre aux usagers de cet espace d’en savoir plus sur leur santé sexuelle et reproductive.
« Notre objectif est d’inciter les étudiants à adopter un comportement sain et responsable, et de préserver ainsi leur capital santé et leur avenir. Il y a beaucoup de rumeurs, beaucoup d’incompréhensions et de tabous par rapport à ce sujet. Cela expose les étudiants aux maladies sexuellement transmissibles, et on sait qu’on ne peut pas se protéger contre ces pathologies et les grossesses précoces sans avoir toutes les informations nécessaires », a soutenu Mme Van Min de Msi.
Abdoulaye Diouf Sarr, le directeur du Coud, s’est réjoui de l’ouverture de cet espace jeune qui, à l’en croire, va augmenter l’offre et la qualité de services au profit des étudiants et des travailleurs de l’université. « C’est un grand pas que nous venons de poser à travers notre partenariat avec Marie stopes international. Pour sensibiliser le maximum de jeunes, cet Ong ne pouvait trouver meilleure localisation que l’espace social de l’université. C’est pourquoi nous lui avons ouvert nos portes pour que les étudiants et les étudiantes puissent bénéficier des offres de services en santé de la reproduction », a-t-il souligné. M. Sarr a aussi insisté sur l’accueil, encourageant les agents de Msi à installer un climat de confiance afin de dissiper chez les étudiants le tabou qui entoure la question de la santé de la reproduction.
Adja Aïssatou Senghor, présidente du Collectif « Les sentinelles », et Seydi Ababacar Ngom, parlant au nom des étudiants, ont soutenu que cet espace qui leur est dédié est venu répondre à un réel besoin : celui de sensibiliser les étudiants sur les problématiques liées à la santé de la reproduction. Tout en assurant qu’ils inciteront leurs camarades à le fréquenter assidument, ils ont formulé le souhait de voir les campus de toutes les universités sénégalaises disposer d’une telle structure.
Elhadji Ibrahima THIAM
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