SANTÉ & ENVIRONNEMENT
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Les images que vous apercevez sur ces photos font froid dans le dos mais, elles illustrent à merveille l’environnement insalubre dans lequel certaines écoles élémentaires de la capitale baignent. La conséquence immédiate est que l’état de santé des jeunes élèves est menacé au quotidien à l’indifférence totale de certains acteurs de l’école. Une initiative de l’organisation Manobi est en cours de développement, pour permettre aux élèves de l’école primaire, leurs parents et leurs professeurs d’alerter sur la situation dans leur école par un simple sms.

Les images sont choquantes parfois même bouleversantes, mais assez révélatrices du danger qui guette au quotidien nos jeunes enfants dans des écoles publiques de Dakar. Plusieurs d’entre ces écoles construites depuis les années 1950 présentent un visage hideux à l’intérieur. En plus de l’état de délabrement très avancé des salles de classes pour certaines, l’environnement immédiat des élèves se détériore. 
Vous verrez sur les photos, une école située dans une zone résidentielle en plein cœur de Dakar qui n’a qu’un seul point d’eau pour un effectif de 270 élèves. Les jeunes potaches sont alors obligés de faire la queue pour boire et souvent dans des conditions pas très recommandées. 
C’est le même cas avec cette autre école toujours nichée en plein cœur de la capitale, qui n’a qu’un seul robinet à l’air libre, pour plus de 400 enfants. Le mal est que ces jeunes, que vous verrez également sur l’une des photos, s’entassent sur les ordures, en attendant de pouvoir boire avec les mains. A propos justement d’ordures, elles sont systématiquement brûlées dans la cour même de récréation. Ce qui fait que les résidus restent sur place avec les détritus non combustibles. Tout ce spectacle est constaté en plein centre ville de Dakar. 
Ces conditions dans lesquelles nos jeunes enfants évoluent dans ces écoles primaires n’obéissent à aucune règle de salubrité et les exposent à toute sorte de maladie. Le danger est permanent et ils ne semblent pas mesurer le degré de risque qu’ils courent. Les autorités scolaires non plus ne semblent pas s’intéresser à l’environnement scolaire des jeunes élèves, alors qu’elles auraient pu créer les conditions de leur plein épanouissement, dans un cadre bien sain et propice à un bon enseignement.  
Selon une étude de l’Orga­nisation des Nations unies pour l’éducation, les sciences et la culture (Unesco), «en Afrique subsaharienne, en moyenne, il y a plus de 50 élèves par classe, surtout dans les petites classes ; il y a moins d’un manuel pour deux élèves ; plus de 40% des écoles n’ont pas de toilettes, peu d’entre elles avec des toilettes pour filles ; moins de la moitié des écoles ont l’eau potable, et moins de 20% ont l’électricité». Alors que les élèves ont le droit d’avoir accès à de l’eau potable, des toilettes séparées et des installations scolaires fonctionnelles leur garantissant des conditions d’apprentissage acceptables.

Le mschool pour améliorer les conditions d’apprentissage des écoles primaires au Sénégal 
Mais devant l’inertie des autorités scolaires du pays, des initiatives sont développées ça et là. Il y a l’exemple de Manobi qui, avec le système dénommé mSchool, entend améliorer les conditions d’apprentissage des écoles primaires au Sénégal. Ladite trouvaille «permet aussi aux étudiants, enseignants et parents, de déclarer l’état de fonctionnement des services de base de leur école. Cette plateforme participative low-tech a pour cible 8000 écoles primaires au Sénégal.» 
Selon Emmanuel Bocquet, directeur général de Manobi, l’initiative «consiste à permettre aux élèves de l’école primaire, leurs parents et leurs professeurs d’alerter sur la situation dans leur école par un simple sms.» Déjà, ajoute M. Bocquet, beaucoup d’informations collectées, sont en cours de traitement et les cas les plus graves ont été publiés sur la page facebook de l’opération où ces mêmes photos sont exposées. 
Maintenant, indique Bocquet, l’idée est de passer à l’échelle grâce à une mobilisation des parties prenantes. Parce que, c’est la situation de Dakar qui est visible pour le moment, mais à n’en pas douter, l’intérieur du pays est plus touché par ce phénomène qui participe grandement à la déperdition scolaire au Sénégal. 
Il faut rappeler que l’initiative mSchool est consécutive au partenariat entre l‘Unicef et Manobi, pour améliorer la protection des enfants vulnérables au Sénégal. Il s’agit plus exactement de spécifier, réaliser et déployer un système multisupports (web, tablettes, mobile, sms), qui permette à tous les acteurs de la protection de l’enfance au Sénégal de sortir de l’isolement et de collaborer. Aussi, faut-il rappeler que, Manobi qui est une société de fournisseur de services internet a gagné le prix de la meilleure application mobile d’assainissement, décerné par la Banque mondiale à l’occasion de la journée mondiale de l’eau à Washington.

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source: http://www.lequotidien.sn/index.php/societe/item/27756-insalubrit%C3%A9-dans-les-%C3%A9coles-primaires-de-dakar--%C3%A7a-sent-mauvais-pour-les-%C3%A9l%C3%A8ves