DAKAR
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  Le ministre des Collectivités locales, Oumar Youm, a tenu hier, jeudi 2 octobre une rencontre d’harmonisation des positions sur l’Acte III de la Décentralisation, avec l’ensemble des maires de Dakar et l’administration territoriale (préfet et sous préfets du département). 

 

Première du genre depuis l’installation des élus à la tête de leur commune, cette rencontre a été pour les maires l’occasion d’exposer leurs principales préoccupations relatives au blocage de leur budget, à la non disposition de moyens financiers par rapport aux charges qui leur sont affectées dans le cadre de l’application de l’acte III, voire les incompréhensions liées à leur statut de maire.

 

 

Ce mini conclave avait ainsi pour objectif de se pencher sur les écueils bloquant le vote des budgets de certaines collectivités locales, principalement dans le département de  Dakar, du fait de l’application de l’Acte III de la décentralisation. Tenue dans un hôtel de la place, cette rencontre qui a réuni outre le maire socialiste de la ville de Dakar, Khalifa Sall, ses collègues maires des 19 autres communes, les sous-préfets, le préfet de Dakar, les représentants des Impôts et domaines et du Trésor public, n’a finalement donné grand chose. Le ministre Oumar Youm s’est tout simplement contenté de prendre acte des préoccupations des élus locaux qui ont répondu présent à sa convocation.  
 
Lors de ce premier face-à-face depuis leur installation à la tête de leur commune, les maires des 19 communes de Dakar ont livré à Oumar Youm la liste des maux que leur concède l’Acte III de la décentralisation. Il s’agit entre autres, des difficultés liées à la non-conformité des moyens financiers par rapport aux charges affectées aux communes, dans le cadre de l’application de cette réforme, comme le confirme par ailleurs Moussa Sy, maire de la commune des Parcelles assainies, présent à cette rencontre. «A l’état où nous parlons, je peux vous dire que les charges dévolues aux communes sont supérieures aux budgets votés. Le secteur de la santé pose également un problème pour les communes. Pour la ville de Dakar, nous avons réaffirmé devant le ministre ce que nous avons dit, la fois dernière, et nous attendons toujours la réponse de l’Etat avant de procéder au vote du budget».
 
Faisant part des blocages liés à l’absence de décrets précisant les modalités de transfert de certaines charges et recettes entre la ville de Dakar et les collectivités locales, l’ancien militant du Parti démocratique sénégalais plaide pour le renvoi de la loi sur l’acte III à l’Assemblée nationale. «Ce que nous attendons, ce n’est pas ça. Nous souhaitons que les textes soient complétés, que les décrets soient pris pour compléter tous les vides juridiques. Et je crois même qu’il serait bien que la loi retourne à l’Assemblée pour que l’on puisse édifier les gens sur un certain nombre de points. On nous dit que les communes participent au budget de la ville sans nous dire le montant de cette contribution encore moins le seuil ou la forme. Il y a un vide, rien n’est prévu pour ça. On ne donne même pas de délais. On ne sait pas si c’est une obligation ou pas», a expliqué Moussa Sy. 
source:http://www.sudonline.sn/khalifa-sall-et-cie-disqualifient-l-acte-iii_a_21068.html