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M23

Sous le feu des critiques de la part des avocats de Karim Wade et des défenseurs des droits humains, la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) bénéficie néanmoins du soutien du Mouvement du 23 juin. En conférence de presse hier, le M23 s’insurge contre les arguments de l’opposition faisant de la juridiction spéciale une «Cour politique».

Au moment où l’éternel débat sur l’inconstitutionnalité de la Crei fait rage, le Mouvement du 23 juin marque son «soutien total» à la juridiction spéciale. Mieux, le M23 démonte en pièces les déclarations d’une frange de l’opposition qui n’hésite pas à accuser le gouvernement d’user de cette juridiction pour «régler des comptes politiques». 

Des arguments qui n’agréent point le M23. A cet effet, le mouvement des forces vives de la Nation exhorte les Sénégalais à être «vigilants»  devant «les gesticulations  et le verbiage des marchands d’amnésie qui veulent faire croire aux Sénégalais que des raisons politiciennes» motivent l’emprisonnement de Karim Wade et Cie. «A entendre certains discours qui passent en boucle dans la presse, les commissions de 15%, les affaires de scandale autour des Industries chimiques du Sénégal,  du bateau Msc Musica (affaire Anoci), de la Sonacos, du King Fahd, du Fesman, des surfacturations et des marchés de gré à gré condamnés par l’Armp relevaient de la fiction ou de la diffamation», s’émeut ironiquement Mamadou Mbodj, coordonnateur du M23. Avant de s’interroger : «Combien de milliards l’Etat et les populations ont perdu dans ces affaires ? Combien de projets, d’hôpitaux et d’établissements scolaires n’ont pas été réalisés à cause de la boulimie des gouvernants-prédateurs ?»
Pour mettre fin à la prédation des ressources publiques, le M23 plaide pour la «reconnaissance de la prééminence des droits économiques de  la collectivité sur les droits de quelques individus singuliers, qui que ce soit».
Le M23 à Macky Sall : «Les ruptures tardent à se faire jour»  
Par ailleurs, Mamadou Mbodj et Cie rejettent la responsabilité de  la crise universitaire qui a conduit à la mort de l’étudiant Bassirou Faye jeudi dernier sur le régime de Macky Sall. Mamadou Mbodj condamne : «La violence répressive aveugle qui fait suite à la violence consistant dans la rétention des bourses durant plusieurs mois sont les faits du gouvernement.»  Sur ce point le M23 exige une «enquête objective» pour faire la lumière sur cette scandaleuse répression des étudiants. 
Dans le domaine judicaire, le différend entre Aïssata Tall Sall et Racine Sy à la municipalité de Podor s’est aussi invité au menu du M23.  «On ne cautionne pas la fraude mais on ne peut pas concevoir qu’on enlève la victoire au vainqueur», explique M. Mbodj par ailleurs, ancien coordonnateur du Cusems, qui rappelle que le juge Taïfour Diop, président de la Cour d’appel de Saint Louis et Mamadou Racine Sy ont déjà été cités dans des «affaires nébuleuses».   
Enfin, le M23 exhorte le Président Macky Sall à «écouter» les complaintes des Sénégalais de plus en plus gagnés par la «déception d’attendre des ruptures qui peinent à se faire jour».

Stagiaire

source: http://www.lequotidien.sn/index.php/politique/item/34247-position-favorable-%C3%A0-la-poursuite-de-la-traque-des-biens-mal-acquis--le-m23-en-phase-avec-la-crei