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   Le quatre Avril 2014, le Sénégal  fêtera le cinquante-quatrième anniversaire de son indépendance nationale. Beaucoup de sénégalais s’interrogent toujours sur la date réelle de celle-ci.  Cette histoire de l’indépendance se conte différemment par les  communicateurs  traditionnels et certains auteurs  semant délibérément  la confusion sur des séquences  importantes et sur nos authentiques héros, dans le but clairement établi,  de justifier la supériorité et la domination decertains groupes sur d’autres. D’autres par contre, enseignent conformément à leur appartenance à telle conception ou position politiques, et /ou à tel évènement historique dont ils furent acteurs.

Beaucoup de nos médiats ont invité des griots dits communicateurs traditionnels, à s’épancher  sur l’histoire du 04 Avril, la contant comme une acquisition personnelle,  construisant des liens de causalité  avec tel ‘’BURBA’’  ou tel marabout. Parfois même ce serait grâce à telle autre personnalité politique.  Certains n’étaient inspirés que par et pour, les Présidents LEOPOLD SEDAR SENGHOR et MAMADOU DIA.

Expliquant les raisons de l’initiative, dans son discours introductif, au séminaire des 29 et 30 Mars 2014, le PR IBA DER THIAM, présidant du comité,  rappelle avoir dit dès la réunion introductive du 19 Novembre  2013 :

«(…..) Le projet est venu d’un constat.                                                                                                          Notre pays est indépendant depuis plus d’un demi-siècle et n’a pas encore, en sa possession, une Histoire Générale consensuelle, permettant de retracer, sur la longue durée, les luttes menées, les sacrifices  consentis, les actes et les faits accomplis, les difficultés rencontrées et les succès réalisés, face aux défis écologiques, économiques, sociaux, militaires, politiques, culturels et spirituels, auxquels il a été confrontés.                                                                                                                                   L e résultat est là :                                                                                                                                               Une grande partie de notre élite ignore nombre de séquences de notre passé commun  et peine à y trouver des repères et des exemples, pour déterminer ses conduites actuelles et futures. Notre jeunesse, parfois désemparées, devient la proie facile de tous ceux qui cherchent à conquérir les consciences, pour dominer la planète. Faute de modèles et de références documentés et précis, notre peuple continue de chercher sa voie, pour un développement harmonieux et durable, dans un monde féroce, où se constituent, malgré tout, quelques îlots de solidarité ».

L’impérieuse obligation du devoir et du droit de mémoire nous interpelle tous. L’opportunité de livrer la vérité historique structurée, contre tout ce que les colonialistes ont diffusé et enseigné dans des manuels qui  nous sont imposés,  est aujourd’hui saisie et s’accomplit, par des Sénégalais, qui de ce fait mériteront de toutes les nations Africaines.

Le Pr  IBA DER THIAM, rassure que le projet a  »réunit à ce jour, près de 400 demandes de participation provenant de toutes les couches de la société, des milieux économiques, sociaux, politiques, citoyens et culturels les plus divers, ainsi que des Représentants de plusieurs générations de Sénégalais, qui ont, spontanément, offert leur expertise, leur expérience, leur savoir et les ressources dont ils sont dépositaires pour que cette entreprise devienne le plus rapidement possible, une réalité (….) ».

Le comité d’initiatives, chargé du projet d’écriture de l’histoire générale du Sénégal, des origines à nos jours, a organisé les samedi 29 et dimanche 30 Mars 2014 à l’UCAD, un séminaire de Planification et de Programmation. La séance d’ouverture a été présidée par le Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche.

    Les séances antérieures  des initiateurs ont permis de retenir la division du projet en trois phases, chacune étant prise en charge par une commission dirigée par un Expert en la matière. Après les discours  d’accueil de Monsieur le Recteur de l’UCAD et du président du comité, puis d’ouverture du Ministre MARY TEW NIANE, trois rapports introductifs autour des thématiques suivantes furent présentés :

PREMIERE PHASE : PERIODE ANCIENNE (-LA HAUTE PERIODE-)                        1      Histoire Générale du Sénégal : Esquisse pour la haute période. Par  Pr HAMADY BOCOUM.               

 DEUXIEME PHASE : PERIODE  INTERMEDIAIRE

2      Histoire moderne du Sénégal : Etat des lieux : Par Pr ROKHAYA FALL                                                        

TROISEME  PHASE: CONTEMPORAINE

3      Note introductive de la période contemporaine. Par Pr IBRAHIMA THIOUB

 

D’entrée, je dois souligner, pour certains intervenants  et invités, l’incompréhension de la méthodologie, et aussi  la confusion des étapes d’élaboration, au cours du débat, et nées de l’exposé préliminaire de la commission trois (3) lors de la deuxième séance plénière. S’agissait-il  d’une seule réunion générale participative, et d’une unique séance d’atelier, pour les non membres du club des initiateurs, laissant la faculté à  eux seuls de rédiger le contenu selon leur vision ?

 Nous, membres du CNP/50e, nous nous réjouissons de l’initiative, convaincus de l’obligation nécessaire de décoloniser le patrimoine historique national, d’assurer une transmission légitime et juste. En somme, de corriger l’enseignement des programmes  pervertis et aliénants  pour les Sénégalais de demain ; et partant, de donner au monde entier et d’écrire dans l’histoire de l’humanité, la vérité sur l’évolution de nos peuples. Nous en avions exprimé le vœu, déjà en 2007 et années suivantes, au cours de nos manifestations de célébration du cinquantenaire du Manifeste du P.A.I.  En attestent, les travaux du colloque international sur « La réalité du Manifeste du PAI au XXIe siècle » tenu les 15, 16 novembre 2008,et de l’essai de relecture de l’histoire politique du Sénégal contemporain, par l’exposition «SENEGAL : regards sur les luttes pour l’indépendance et les libertés démocratiques -1944- 1980», du 19 au 25 Novembre 2011,organisés à l’initiative du Comité de commémoration du cinquantenaire du Manifeste du P.A.I (CNP/50è),  à la Maison de la culture Douta SECK- à Dakar. Pour renforcer la bibliographie citée dans la note introductive de la commission 3, qui ne semble retenir que les œuvres et les travaux de thèses d’universitaires, le CNP/50e transmettra les ouvrages suivants : le livre édité sur le colloque, le texte de présentation de l’exposition, de même que le livre intitulé « L’EPOPEE du PAI » de SADIO CAMARA, le manuscrit de ALLA KANE «La Gauche en miette.  Solutions de Gauche ou Droitières ?» Celui de MOCTAR FOFANA NIANG « Trajectoire du PAI et Documents »  qui, tous balisent  les évènements saillants de ce Sénégal, entré dans la modernité, avec les contours définis par les pays colonisateurs. Les CD ou cassettes  de nos manifestations sont aussi disponibles à notre siège.et  bien d’autres témoignages de signataires du Manifeste et militants émérites des premières heures de luttes  du PARTI .AFRICAIN DE L’INDEPENDANCE.

Cette initiative qui réunit des sommités intellectuelles de notre pays, de l’intérieur et de la diaspora, est à saluer. Elle sera elle aussi retenue par l’histoire, car effectivement, tous les patriotes et démocrates d’Afrique, ont, sans cesse appelé à cette réécriture de notre histoire par nous-mêmes, pour rétablir la vérité historique.  Bien des tentatives individuelles et d’essais ont été entrepris par des historiens, écrivains africains et d’ailleurs. Il est alors du devoir de la génération présente, par un enseignement adéquat, décolonisé, de transmettre nos valeurs cardinales, aux générations présentes et à venir, d’exhumer repères et références sans sectarisme ni parti pris. De ce point de vue, toutes les sources écrites et orales, artistiques et culturelles, d’universitaires, de partis et syndicats, de groupes de personnes et d’individualités, de la presse d’hier sont à considérer et à prendre en compte pour ce qu’ils comportent ou renferment comme faits historiques avérés. C’est aussi le lieu d’inviter tous les nationalistes à s’acquitter de leur devoir de contribuer à cette œuvre patriotique, quelque peut être l’opinion construite sur la paternité de l’initiative en cours, pour justement assurer à l’œuvre  plus de qualité et de caractère fiable, historique, impartial, scientifique, patriotique et révolutionnaire. D’aucuns soutiennent par suspicions, sur cette question pourtant cruciale, être convaincus de l’impossibilité de réussir dans ce cadre cité, un consensus créateur autour de l’essentiel. Les critiques, à l’étape actuelle des travaux, surtout  par des absents, en ignorance totale de l’effectivité et des opinons des participants, du déroulement et des orientations, me semble vraiment inopportune. Il a été informé que les travaux s’étendront sur au moins deux ans et demi.  Mais, quel que puisse être le nombre de volumes à élaborer, aucun  Sénégalais ne devrait objectivement, ni chercher, ni souhaiter l’échec de cette  entreprise.   

              MOCTAR FOFANA NIANG              Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.