La loi sur la parité considérée par les féministes comme une avancée majeure dans leur lutte pour l’augmentation de la représentativité des femmes au sein des instances de décisions ; par contre, pour les religieux, il s’agit d’un véritable recul – Telle est la position de l’Islam. En effet, le Coran fait état, explicitement, des limites psychologiques de la femme (43. L’Ornement : 18 – Az-Zukhruf) ; c’est ce qui explique, en autre, que Dieu n’a pas choisi une seule femme sur les 124.000 prophètes(16. Les Abeilles : 43 – An-Nahl). En effet, Dieu - le Tout-Puissant - a créé la femme comme telle, avec une certaine distorsion mentale qui la prédispose à l’égarement si elle n’est pas sous la tutelle d’un maître, quelque soit son âge, sa capacité financière ou son degré d’instruction - Dieu fait ce qu’Il veut, favorise qui Il veut ; Il est l’Omniscient, le Sage.
(34) Les hommes ont autorité sur les femmes, … .(4. Les Femmes : 34 – An-Nisâ’) … (228) … Quant à elles (les femmes), elles ont des droits équivalents à leurs obligations, conformément à la bienséance. Mais les hommes ont cependant une prédominance sur elles. Et Allah est Puissant et Sage.(2. La Vache : 228 – Al-Baqarah) … (253) … Allah fait ce qu’il veut ! (2. La Vache : 253 – Al-Baqarah).
C’est ainsi, que la femme musulmane hérite la moitié de la part de l’homme (4. Les Femmes : 11 – An-Nisâ’) ; C’est ainsi aussi que le témoignage d’un homme équivaut, à défaut, à celui de deux femmes :
(282) Ô les croyants ! Quand vous contractez une dette à échéance déterminée, mettez-la en écrit ; … Faites-en témoigner par deux témoins d'entre vos hommes ; et à défaut de deux hommes, un homme et deux femmes d'entre ceux que vous agréez comme témoins, en sorte que si l'une d'elles s'égare, l'autre puisse lui rappeler. … Et craignez Allah. Alors Allah vous enseigne et Allah est Omniscient.(2. La Vache : 282-283 – Al-Baqarah)
Oui, telle elle est donc la loi de Dieu. Et comment peut-on exercer le pouvoir si on a une incapacité à témoigner ? Oui, « Avec les femmes au pouvoir, c’est l’échec en perspective ! », comme en témoigne le Hadith :
- Abû Bakra nous a transmis ces propos du Prophète - sur lui la grâce et la paix - : « Un peuple qui a confié ses intérêts à une femme ne réussira jamais ». (Bukhari)
En vérité, toutes ces ‘’discriminations’’ doivent être considérées comme des épreuves (consubstantielles avec la religion) et ne peuvent pas être qualifiées de violations des libertés individuelles, tant qu’il n’y a pas contrainte dans l’adhésion à la religion.
Cependant, avec la crise des valeurs sans précédent que nous vivons actuellement, en rapport avec la ‘’fin des temps’’, c’est le règne de la femme, mais aussi l’exacerbation de sa vulnérabilité (fragilitépsychologique).Et à cette époque, selon le Prophète (PSL), ‘’la femme épaulera son époux dans son commerce et le marché connaîtra la récession’’ (Rapporté par Ibn Mardawayhi)… En vérité, la crise spirituelle est telle que la laïcité (Dieu entre parenthèses) s’est imposée presque partout dans le monde ; oui, Dieu a été complètement écarté de la gestion de la cité, même dans notre pays, musulman à plus de 95%. Et certes, une telle situation (divergence entre le Coran et les gouvernants) est prévue dans l’Islam, mais comme un mal nécessaire, du fait d’une impossibilité de trouver un consensus entre les différentes communautés confessionnelles. Il faut donc savoir composer avec, cette situation de crise spirituelle, en attendant une période plus faste (renaissance islamique), car l’Islam exhorte au respect du consensus (la Constitution, entre autre). (5. La Table Servie : 1 – Al-Mâ’idah)
En effet, l’Islam qui est une religion démocratique par essence et par excellence attache une importance capitale à la concertation, en vue d’un consensus qui doit être respecté par tous [(42. La Consultation : 36-39 – Ach-Chûrâ’) ; (5. La Table Servie : 1 – Al-Mâ’idah)] ; c’est là, en vérité, un préalable incontournable pour la quête de la paix et du développement durable ; et c’est dire que l’Islam attache une importance capitale aux lois, traités et constitutions qui sont des consensus nationaux, voire internationaux, et donc forcément des causes justes, même s’ils ne prennent pas toujours compte de certaines réalités religieuses ; c’est ainsi que pour trouver un consensus avec les Mecquois d’autres confessions (juifs, chrétiens, polythéistes), le Prophète (PSL) eut même à renoncer à son titre de ‘’messager d’Allah’’ ; et vraisemblablement, c’était là, la première ‘’constitution laïque’’ de l’Islam (‘’Traité de Hudaïbiya’’). Et certes, ces consensus sont sacrés, mais ne sont pas immuables ; ils doivent être dynamiques et donc évoluer en fonction des nouvelles réalités (rapport de forces) ; oui, des changements seront parfois nécessaires, mais ils devront forcément se faire de façon consensuelle - et donc de nos jours, par voie référendaire ou parlementaire, selon les modalités prévues, et surtout dans le respect des principes d’équité et de justice. Il est donc souhaitable que nos oulémas s’impliquent davantage dans tout ce qui touche la gestion de la cité et qu’ils veillent particulièrement sur la Constitution (consensus national) ; ils doivent pouvoir s’informer et avoir un avis autorisé sur toutes ces problématiques, ce d’autant qu’ils sont, au même titre que tous les autres citoyens, astreints à la législation en vigueur qui, du reste, a la primauté sur le droit islamique académique (théorique) ; dès lors, ils doivent connaître la constitution et tout l’arsenal juridique mieux que quiconque, afin de pouvoir proposer des amendements opportuns et pertinents qui, à terme, les rendront plus conformes avec les convictions de la très grande majorité de la population, sans priver les minorités confessionnelles de leurs droits fondamentaux – Oui, c’est cela la démocratie ; et c’est cela que préconise l’Islam !
Au demeurant, la parité intégrale qui est anticonstitutionnelle ne devait jamais avoir droit de cité dans notre pays où le mérite est généralement le critère déterminant de la promotion sociale – aussi bien pour les hommes que pour les femmes. C’est en amont que les religieux devaient aller en campagne pour que cette loi discriminatoire (la parité) ne soit pas promulguée – en dépit de la pression des lobbies féministes. Actuellement, les réalités de son application ont véritablement montré qu’elle (la parité) n’arrange aucun parti politique ; et à l’évidence, tout le monde gagnerait qu’elle soit reconsidérée ; mais en attendant, tout le monde devraient s’y conformer - et en particulier, les autorités de la ‘’ville sainte’’, conformément à l’enseignement du Prophète (PSL) rapporté tantôt (‘’Traité de Hudaïbiya’’).
Au-delà, il est temps que nos hommes politiques, et nos intellectuels d’une manière générale, sachent que la séparation du temporel et du religieux n’est pas un idéal ; et que c’est cette option laïque [en d’autres termes, ’Tout sauf Dieu’’ (ou ‘’Dieu entre parenthèses’’)] qui est véritablement à l’origine de tous nos maux. Et dans notre pays, le pouvoir spirituel continuera à garder le leadership de la ‘’légitimité’’ ; il suffit de voir les mobilisations des citoyens lors des grandes cérémonies religieuses (Magal et Gamou) pour s’en convaincre définitivement. Et à l’évidence, si les politiques continuent d’ignorer cette importante donne, ils risquent dans un avenir proche de se faire doubler par une autre génération de religieux qui ont su faire la symbiose de leur expertise temporelle et spirituelle, et ayant donc une vision plus pertinente et plus crédible de l’émergence, voire du véritable développement, car inspirée des ‘’Textes Sacrés’’ (Coran, Evangile, Thora) qui ont véritablement vocation d’expliquer le monde [(Cor. 16 : 89 – Les Abeilles – An-Nahl) ; (Cor. 6 : 154-155 – Les Bestiaux – Al-An’âm)]. Oui, il n’y’à point d’émergence, en dehors d’un retour à Dieu (Cor. 10 : 98 – Jonas – Yûnus). Et les enjeux sont tels qu’il n’est plus possible de ne pas s’opposer frontalement aux républicains (intégristes laïcs) qui sont des partisans de l’Antéchrist, car prétendant pouvoir édifier une cité juste, en dehors de Dieu ; oui l’idéologie de la République (la laïcité) est ‘’Tout sauf Dieu’’ (ou Dieu entre parenthèses). Et comment pourraient-ils donc réussir ? Oui, point de ‘’voie d’émergence’’ (‘’yokouté’’) crédible, en dehors du repentir – et donc d’un changement de comportement (Cor. 13 : 11 – Le Tonnerre – Ar-Ra’d) ! Et à l’évidence, si cette dynamique laïque se poursuit, Macky échouera lamentablement, comme ses prédécesseurs – Une vérité certaine !!!
DOCTEUR MOUHAMADOU BAMBA NDIAYE
Ancien Interne des Hôpitaux de Dakar
Pédiatre à Thiès
Recteur de l’Université Virtuelle ‘’La Sagesse’’ de la Fondation Serigne Babacar SY Ihsaan – Bienfaisance (Thiès).
http://sites.google.com/site/universitevirtuellelasagesse/