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Alioune Badara Beye AESLe président de l’Association des écrivains du Sénégal (Aes), Alioune Badara Bèye, a mis à profit la célébration de la journée mondiale du livre et du droit d’auteur pour demander un allègement fiscal sur les intrants du livre pour en faire baisser le prix.

Comme l’a institué l’Unesco, le 23 avril de chaque année, les pays membres célèbrent la journée mondiale du livre et du droit d’auteur. Le moment est choisi pour faire le diagnostic des problèmes du livre. C’est l’occasion de voir l’orientation générale de la politique du livre dans chaque pays, mais aussi passer en revue les difficultés propres à ce secteur.

Le président de l’Association des écrivains du Sénégal (Aes), Alioune Badara Bèye, a saisi cette célébration pour rappeler que jusqu’à ce jour, le livre n’est pas accessible à tout le monde. « Le livre est encore cher pour le commun des Sénégalais », reconnaît M. Bèye, qui met cette cherté sur le coût des intrants encore élevés. Pour y remédier, le président de l’Aes suggère un allègement fiscal qui va induire une baisse du prix du livre. Autre levier sur lequel les pouvoirs publics peuvent agir : la subvention. Sur ce point, le Premier ministre Aminata Touré avait annoncé, le 6 novembre dernier, lors de la journée internationale de l’écrivain africain, que le Fonds d’aide à l’édition sera doté cette année. Plus loin, en Conseil des ministres, le président Maky Sall avait instruit le chef du gouvernement de tenir un conseil interministériel dédié au livre. « Nous attendons que cela se concrétise. Je pense que le projet est à l’étude au ministère de la Culture », avance Alioune Badara Bèye. Il souligne que dans un pays, l’édition est une activité de souveraineté. Selon M. Bèye, l’Etat a le droit et le devoir d’appuyer l’édition de son pays. Le président de l’Aes relaye le cri de cœur de tous les écrivains et éditeurs pour un accès au marché de l’édition des manuels scolaires. L’exemple de la Côte d’Ivoire vient appuyer cette requête. M. Bèye trouve anormal que des éditeurs extérieurs captent les marchés du livre scolaire au Sénégal. Il conseille la coproduction pour surmonter cette difficulté.

La célébration de la journée internationale du livre, c’est également celle du droit d’auteur. Pour le président de l’Aes, la nouvelle société de gestion collective des droits d’auteur doit prendre en charge les préoccupations des créateurs, notamment la collecte et la répartition des droits. Ce, dans la continuité de ce que faisait le Bsda, estime M. Bèye. Il estime que la nouvelle société doit corriger les impairs en prenant en compte toutes les formes de création ; que ce soient la littérature, le cinéma, les arts visuels, la musique…

E. M. FAYE
source: http://www.lesoleil.sn/index.php?option=com_content&view=article&id=38770:ecrivains-et-editeurs-demandent-un-allegement-fiscal-sur-le-livre&catid=78:a-la-une&Itemid=255