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Afrique

«L’Afrique enchantée» était une émission sur France Inter, consacrée aux musiques d’Afrique et animée par l’Ivoirien Soro Solo et son compère Vlad. L’émission n’existe plus, mais la production de disques que cette émission engendra continue ainsi que les «Bals de l’Afrique enchantée», concerts-bals qui sillonnent le monde entier et font danser des foules entières, du Québec à la Réunion.

Le concept de cette série de Cd «L’Afrique enchantée» est simple et très efficace : un orchestre d’aujourd’hui – «Les mercenaires de l’ambiance», constitué de musiciens de divers pays africains, reprend une douzaine parmi les chansons africaines à danser les plus célèbres du continent. Pour cette livraison 2016, le choix est excellent comme toujours et dès le premier titre, vos jambes commencent à marquer le rythme et une irrésistible envie de danser vous prend : preuve que ça fonctionne.
On retrouvera dans cette édition 2016 certains des plus grands succès de la chanson africaine, succès qui dépassaient souvent les frontières de leur pays pour s’étendre sur les pays voisins, voire sur tout le continent, comme : - la rumba congolaise Para Fifi que créa Joseph Kabasele avec son orchestre l’African Jazz ; - des succès cubains que de nombreux orchestres reprenaient dans les années 50 et 60, comme Sabor de Guajira, dans la version que le Bembeya Jazz de Guinée avait réarrangée ; - des chansons sociales et politiques, comme l’Afrique en produit énormément : ici Free education qui fut créée par le Nigérian Prince Nico Mbarga pour célébrer en 1976 la gratuité de l’éducation dans son pays ; - une balade angolaise popularisée jadis par la star nationale Bonga, Mona ki ngi xica, et reprise récemment par Bernard Lavilliers, magnifiquement interprétée ici par la chanteuse Kandy Guira ; - un titre de Fela, Shakara, politique et critique comme souvent chez l’artiste nigérian frondeur et rebelle ; - une chanson de Brassens, La mauvaise réputation, chantée en créole réunionnais, telle que l’avait créée Danyel Waro, mais qui se développe ici dans la version des Mercenaires de l’ambiance, en yoruba, en malinké, en lingala, avant de s’achever sur un rythme effréné de salsa : le brave Georges, qui l’entend peut-être de là-haut, se réjouit certainement de cette adaptation, lui qui adorait les «musiques du monde» - avant la lettre - et qui écoutait l’émission de France Inter, tout à fait pionnière, car la première du genre sur les ondes françaises qui leur était consacrée dans les années 70 (on appelait cela les musiques «tropicales») : «Bananas», animée par Patrice Blanc-Francard…
Et on ne vous dit pas tout pour vous réserver des surprises. Au total, un excellent disque qui vous mettra immédiatement de bonne humeur et qui fera danser vos amis des nuits entières. «Joie - Amour - Sueur» est la devise des «Bals de l’Afrique enchantée», affichée sur la pochette du disque : et nous adhérons totalement à ce programme.  
Source: afrik.com

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