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Le ministre des Affaires étrangères, Mankeur Ndiaye, s’est adressé mardi à la conférence du désarmement, à Genève. Devant les participants, il a déclaré que le processus du désarmement doit obéir à une volonté politique forte d’enrayer les risques de conflits et de catastrophes liés à l’armement et aux installations connexes à vocation militaire.
Le chef de la diplomatie sénégalaise qui conduit la délégation à la conférence de Genève sur le désarmement a indiqué, mardi, que le processus du désarmement doit obéir à une volonté politique forte d’enrayer les risques de conflits et de catastrophes liés à l’armement et aux installations connexes à vocation militaire.  Par conséquent, a-t-il ajouté, dire que la conférence du désarmement traverse une phase difficile, voire une impasse, revient simplement à scander une évidence, tant lenteur et absence de progrès véritables rythment sa marche depuis maintenant près de deux décennies.
« Nous constatons tous, avec regret, son blocage persistant dont la cause première est à rechercher dans le déficit de confiance entre les membres et le manque de souplesse dans leurs positions respectives », a martelé le ministre. 

Pour lui, la communauté internationale ne peut se complaire dans l’inaction, l’inertie, l’indolence ou l’indifférence, tant que continuent de peser sur l’humanité la menace réelle du recours aux armements, le risque quasi permanent de conflits ou de catastrophes pouvant avoir des conséquences fâcheuses sur le monde entier.
C’est pourquoi, il a exhorté les Etats membres de la conférence à redoubler d’efforts, afin de tirer profit de la situation actuelle plutôt propice à des progrès significatifs sur l’adoption d’un programme de travail consensuel, mais aussi sur les quatre thématiques majeures de la conférence en général,  sans omettre le désarmement nucléaire en particulier. Le Sénégal, a poursuivi le ministre, accueille, avec beaucoup d’espoir, la proposition formulée par l’assemblée générale, relative à la convocation, en 2018, d’une conférence internationale de haut niveau de l’Onu sur le désarmement.
Aussi, a-t-il rappelé que les conclusions issues des conférences d’Oslo et de Nayarit mettent en évidence le fait qu’aucun Etat, aussi puissant soit-il, n’est suffisamment outillé pour faire face, seul, à un conflit nucléaire.
De l’avis du ministre des Affaires étrangères, le risque lié à l’utilisation des armes nucléaires, demeure réel au vu de leur prolifération et de leur accessibilité à des acteurs non étatiques, en particulier aux réseaux ou groupes terroristes. 
Tout en réaffirmant l’engagement résolu du Sénégal pour un désarmement général et complet, le chef de la diplomatie sénégalaise en appelle aux membres de la conférence, notamment aux pays producteurs, pour faire montre davantage de transparence dans la production, la traçabilité et la vente des armes.
« Vous comprendrez aisément donc que je tienne à rappeler et à faire mien le vibrant plaidoyer lancé aux Etats pour une adhésion massive au Traité sur le Commerce des Armes (Tca) et sa mise en œuvre effective comme preuves de leur dévouement à la cause du désarmement », a encore poursuivi M. Ndiaye. Le Sénégal, a-t-il soutenu, fonde l’espoir que, dans un avenir proche, l’élargissement de la composition de la conférence du désarmement à certaines organisations de la société civile sera effectif, et lui permettra de retrouver son efficacité d’alors, gage d’un monde plus sûr et stable.

Synthèse El. H. A. THIAM

SOURCE  :http://www.lesoleil.sn/index.php?option=com_content&view=article&id=40434:mankeur-ndiaye-a-la-conference-de-lonu-a-geneve-l-le-processus-du-desarmement-doit-obeir-a-une-volonte-politique-r-&catid=78:a-la-une&Itemid=255