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Femmes 8 mars PMLe Premier ministre Aminata Touré a exhorté les femmes à se battre pour mériter leur place dans la vie active. Elle présidait, samedi, la rencontre d’échanges entre les femmes leaders et les jeunes filles des différentes écoles et instituts de Dakar, à l’occasion de la Journée internationale de la femme.

Aminata Touré a exhorté les femmes à se battre pour mériter leur place dans la vie active. « Rien n’est facile dans la vie, il faut se battre », a-t-elle dit à l’entame de ses propos et en présence de nombreuses femmes venues pour la circonstance. Accompagnée de quelques femmes membres  du gouvernement, Mme Touré a relaté son expérience qui l’a conduite jusqu’au poste qu’elle occupe en ce moment. « Ce n’est jamais facile d’accéder à un poste, c’est une compétition et il faudra mettre de la volonté pour y arriver », a-t-elle dit.

Le Premier ministre a surtout insisté sur le combat que doivent mener les femmes pour atteindre leurs objectifs. « Il faut se fixer des objectifs, sachant que le chemin est parsemé d’embûches », a encore ajouté Mme Touré, qui soutient que les femmes peuvent réussir leur vie, même sans passer par l’école.

Elle cite l’exemple des femmes d’affaires qui ont réussi à gagner leur vie grâce à des efforts. Cela dit, la bataille est loin d’être gagnée dans un monde sous influence masculine.

Moteurs du développement
« Il faut prendre des initiatives et ne pas se laisser dominer », a-t-elle lancé, sans occulter les difficultés sociales auxquelles les femmes font face.

Aminata Touré demande aux femmes de participer à la vie publique. Allusion est faite à la politique, à la vie associative pour s’impliquer dans le combat pour l’égalité des genres. Elle avance que les hommes ne sont pas des ennemis, mais sont complémentaires. Dans les foyers, dans divers domaines d’activité, les femmes sont au centre des préoccupations. Avec 51% de la population générale du Sénégal, elles constituent les principaux moteurs du développement, note le Premier ministre.

Mme Amy Sarr Fall, une des organisatrices a exprimé sa joie de recevoir toutes ces personnalités féminines en vue de partager un combat commun, celui des femmes. Mme Aminata Touré, Helen Johnson Shirley du Libéria, Mme Zuma et Catherine Samba-Panza de la Centrafrique font désormais la fierté d’une Afrique qui bouge, a-t-elle estimé. Ainsi, en y associant les jeunes filles en provenance des écoles et instituts de la région de Dakar, elle voudrait les impliquer dans le combat de la réussite.

L’animation a été assurée par Aby Ndour qui a remis sur scène ses chansons sur les femmes. Une façon de les réveiller pour qu’elles prennent leur destin en main.

Cheikh M. COLY


Anta Sarr Min FemmeANTA SARR, MINISTRE DE LA FAMILLE: « L’ÉGALITÉ FEMME-HOMME EST UNE PRIORITÉ DU GOUVERNEMENT »
Le ministre de la Femme, de la famille et de l’enfance a présidé, samedi, la journée internationale de la femme. L’édition de cette année avait pour thème : « l’égalité pour les femmes, c’est le progrès pour toutes et tous ».

Le ministre de la Femme, de la famille et de l’enfance, Dr Anta Sarr, a affirmé que le 8 mars est un fort moment de communion, mais aussi de réflexion et d’introspection pour arriver à une meilleure prise en charge de la dimension femme dans nos actions de tous les jours. Elle a fait comprendre que le Sénégal a commencé à fêter cette journée en 1975. « Ce n’est pas seulement une journée de folklore. Pour nous, elle permet aussi de voir les difficultés rencontrées par les femmes et ce qui reste à être fait pour y apporter des solutions», a insisté le ministre de la Femme.

Dr Anta Sarr a noté que l’égalité entre les sexes est « une priorité du gouvernement » du Sénégal qui s’est engagé, depuis les conférences internationales de Mexico, de Nairobi et de Beijing, à promouvoir des stratégies novatrices permettant la réalisation et la protection des droits des femmes. Le ministre a affirmé qu’avec le chef de l’Etat, Macky Sall, l’égalité pour les femmes ne sera pas un « vœu pieux ». Elle a salué les actes posés par Mle Président Sall qui a facilité l’application de la parité avec une présence de 43% des femmes à l’Assemblée nationale, l’adoption de la loi permettant à la femme de transmettre sa nationalité (réforme dudit Code) à ses enfants et à son époux étranger, la nomination des femmes à des postes stratégiques… Toutefois, elle a déploré la situation des femmes n’ayant pas accès aux semences, non sans solliciter l’appui du ministère de l’Agriculture et de l’équipement rural pour y remédier.

Selon Anta Sarr, le thème souligne de manière claire et pertinente l’importance d’accompagner le processus de transformation des sociétés pour plus de justice sociale, en restituant à la femme sa véritable place que le Créateur a bien voulue lui donner depuis l’aube des temps. Dr Sarr a assuré que le 8 mars est également une manière pour la communauté internationale de reconnaître l’impérieuse nécessité d’intégrer la problématique de l’égalité entre les sexes dans les nouveaux paradigmes du développement.

Accès à la terre
Sur la pertinence des thèmes qui seront débattus, le ministre a soutenu que les résultats fructueux qui sortiront de cette journée permettront à notre pays de faire des contributions de qualité, d’ici quelques jours, lors de la 58ème session des Nations unies sur la condition de la femme à New-York. « Nous serons votre porte-voix pour restituer fidèlement vos propositions », a promis le ministre de la Famille. Le ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural, Dr Pape Abdoulaye Seck, a indiqué que cette journée sert de rappel et interpelle notre conscience collective pour traiter autrement la femme. Le Pr Seck a reconnu que la femme rencontre des écueils (accès à la terre, manque de moyens, d’infrastructures, accès aux financements…) et il convient d’y apporter des solutions pour une réelle équité.

Quant à Mme Joséphine Odéra, directrice régionale d’Onu-Femmes, elle a souligné que les femmes ont toujours revendiqué leurs droits et « cette journée nous invite à voir ce qui a été fait depuis lors ». Mme Odéra a salué les efforts du Sénégal classé 6ème au le plan international du fait de la parité.

Serigne Mansour Sy CISSE

YOUSSOU NDOUR MAGNIFIE LE RÔLE DES FEMMES
Youssou Ndour, ministre conseiller auprès du président de la République, était samedi au déjeuner organisé par Onu-Femme. Approché avant son entrée dans le salon, il a rappelé que chaque jour les femmes sont célébrées. « Je pense qu’il faut saluer l’initiative des jeunes qui sont l’avenir de l’Afrique», a déclaré Youssou Ndour. L’ancien ministre du Tourisme a salué très fortement le rôle de premier plan joué par sa maman afin qu’il puisse arriver là où il est aujourd’hui. « Elle (sa mère) a accompagné et éduqué ses enfants dont je suis le premier. Je suis très heureux. Je ne saurai trouver les mots justes pour elle, vu tout ce qu’elle a fait pour nous. Je ne la remercierai jamais assez », a-t-il confié. L’artiste chanteur s’est indigné des violences physiques faites aux femmes. Mais, pour lui, la violence intérieure est plus dangereuse. « Et c’est de cela qu’il faut parler », a insisté Youssou Ndour.

S. M. S. CISSE

LES FEMMES DE MBAO ENCOURAGÉES À VALORISER LEUR SECTEUR D’ACTIVITÉ
Le président du Mouvement pour l’émergence de Mbao (Mem), Abdoul Aziz Dem, a procédé, samedi, à la remise symbolique d’attestations et de diplômes de formation aux femmes de cette localité. Une façon d’honorer les femmes tout en les encourageant dans leurs initiatives entrepreneuriales.

L’occasion de la journée internationale de la femme est  autant significative que des actions qui vont dans le sens d’encourager les femmes à travailler sont propices. Ainsi, 500 femmes ont été formées dans les domaines de la fabrication de produits  (savon, eau de javel, jus de fruits, sirop, céréales locales, etc.) Outre ces femmes, 800 autres ont pu bénéficier de financements dans divers domaines d’activités, a dit Falilou Coundoul, membre du Mouvement pour l’émergence de Mbao.

Cette approche managériale répond au souci de pousser les femmes à prendre des initiatives dans leurs différents secteurs d’activités en vue d’une rétribution, a précisé M. Coundoul. Le parrain de la journée Abdoul Aziz Dem, qui en est à la deuxième édition de session de formation du genre, promet de perpétuer l’initiative.

Oumar BA

Maison arretVISITE A LA MAISON D’ARRET DE LIBERTE VI: PLAIDOYER POUR LA PROTECTION DU DROIT DE LA FEMME EN MILIEU CARCÉRAL
L’Association des juristes sénégalaises (Ajs), l’Observatoire national des lieux de privation de liberté (Onlpl) et l’association des femmes médecins ont rendu visite, samedi dernier, aux détenues de la Maison d’arrêt de Liberté VI. La présidente de l’Ajs, Fatou Kiné Camara, appelle l’Etat à respecter les conventions et chartes ratifiées pour protéger le droit des femmes en milieu carcéral.

A l’instar des autres organisations, l’Association des juristes sénégalaises (Ajs), l’observatoire national des lieux de privation de liberté (Onlpl) et l’Association des femmes médecins, en partenariat avec le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (Hcdh), ont célébré la journée de la femme en rendant visite  aux détenues de la maison d’arrêt de liberté VI. A l’occasion, ces dernières ont bénéficié de consultations juridiques et médicales gratuites. Des dons alimentaires et de produits sanitaires leur ont été également offerts. C’était en présence de Fatou Kiné Camara de l’Ajs, du Dr Ami Ndaw Fall, d’Andréa Ori de l’Hcdh,  du représentant de l’Observatoire national des lieux de privation de liberté, Tiéyacine Fall, de la conseillère spéciale du président de la République, Aïssatou Cissé.

Selon la présidente de l’Ajs, la visite de cette prison en ce jour du 8 mars s’inscrit dans un programme qui se déroulera jusqu’au mois de juin. « L’objectif est de visiter toutes les prisons du Sénégal où se trouvent les femmes, pour voir la condition particulière des détenues, les causes qui les y conduisent et faire des recommandations », renseigne-t-elle.

Condition des détenues
A l’en croire, à la maison d’arrêt de liberté VI où se trouvent 110 détenues, les causes de détention pour la majeure partie des détenues sont l’infanticide, les défauts de production de carnets sanitaires, etc. Pour ces cas précis, signale Mme Camara, les femmes ne sont pas en faute mais ont été poussées à la faute parce que l’Etat n’a pas respecté leur droit. « L’Etat a signé la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples relatives aux droits des femmes en Afrique. Ce protocole de Maputo impose à l’Etat de donner accès à l’avortement médicalisé aux femmes lorsque certaines conditions sont remplies. Mais, tel n’est pas le cas. A la maison d’arrêt de liberté VI, nous avons eu à rencontrer 5 femmes qui avaient des bébés âgés entre 3 et 15 mois alors que la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant interdissent que l’on mette des femmes dans cette situation dans les prisons », informe-t-elle.

Aux femmes qui allaitent, aux femmes enceintes ou celles qui ont des enfants à bas âge, Fatou Kiné Camara demande à ce qu’on leur trouve des peines alternatives à celle de prison. « En ce 8 mars,  j’appelle l’Etat à prendre la décision de respecter enfin les conventions et chartes ratifiées pour  protéger et promouvoir les droits des femmes. Il faut aussi que l’on réforme le Code pénal et que l’on prenne en compte les femmes sur l’avortement médicalisé car cette interdiction totale de son accès est contraire aux conventions signées et ratifiées par le Sénégal », dit-elle.

Quant à l’Association des femmes médecins, elle a assuré les consultations médicales. La prison compte une sage-femme et des infirmières. Ce que le Dr Ami Ndaw Fall a regretté. «D’après la directrice de la prison, il y a qu’un médecin qui s’occupe des prisons. Ce qui ne suffit pas d’autant plus que les pédiatres, les gynécologues, les psychiatres dépêchés samedi à la prison pour la consultation gratuites ont trouvé de réels besoins de prise en charge médicale chez des détenues», indique Dr Fall.

Recommandations
A l’en croire, des cas de pathologie psychiatrique ont été décelés chez certaines détenues. C’est dire qu’elles ont besoin d’une prise en charge plus sérieuse. Le Dr Fall attire l’attention des autorités sur cette situation et appelle les autorités à affecter des médecins dans les prisons, car ces détenues ont aussi le droit à la santé.

Ces faits et dysfonctionnements observés à la maison d’arrêt de  liberté VI ainsi que dans d’autres prisons feront l’objet d’un rapport. D’après le représentant régional pour l’Afrique de l’Ouest du Haut-commissariat des  Nations unies aux droits de l’homme, Andréa Ori, le rapport sera rédigé avec des conclusions, une analyse. Des recommandations seront faites et soumises à l’Etat au plus tard au mois de juin pour une mise en œuvre afin d’améliorer la situation des droits de la femme en situation de détention.

Maguette Guèye DIEDHIOU


Nafissatou Diop CisseMAISON D’ARRET ET DE CORRECTION DE KAOLACK: ME NAFISSATOU DIOP CISSÉ VA AIDER À LA RECONSTRUCTION DES DORTOIRS DES FEMMES
Dans le cadre de la célébration de la journée de la femme, la notaire Nafissatou Diop Cissé, responsable politique à l’Apr et présidente du conseil d’administration du Fonds d’investissement stratégiques (Fonsis), a offert un don en nature composé de matelas et de produits d’hygiène aux détenues de la Maison d’Arrêt et de Correction de Kaolack.

Accompagnée de plusieurs membres de son staff et de notables de la ville, Me Cissé, membre de l’Association sénégalaise des femmes juristes, a promis d’aider certaines détenues qui en ont besoin à avoir une assistance judiciaire. « Je sais que beaucoup de femmes incarcérées dans la prison de Kaolack n’ont pas les moyens de se payer un avocat. Je vais les aider à en trouver pour leur défense », a affirmé Nafissatou Diop Cissé, qui a beaucoup insisté sur leur réinsertion sociale une fois libérée.

Aussi, après avoir rencontré la direction de la Mac et écouté les doléances relatives aux conditions de séjour des détenues, Me Cissé a pris l’engagement de saisir des mécènes pour la reconstruction des dortoirs des détenues qui squattent le pavillon des mineures. Une promiscuité qui serait dès fois à la base des problèmes de santé des enfants qui y séjournent avec leurs mamans.

Mamadou CISSE

Femmes ChampLES FEMMES DE TOUBA ET DE MBACKÉ VEULENT DE MEILLEURES CONDITIONS DE VIE
A l’instar de toutes les femmes, celles du département de Mbacké n’ont pas été en reste dans le cadre des manifestations de la journée internationale la femme. Elles se sont retrouvées au Centre Cedaf en compagnie du préfet, Makane Mbengue, pour énumérer les difficultés qui plombent le développement de leur localité.

Fatma Diop, porte-parole des femmes et représentante de l’Association de défense des femmes et filles victimes de violences, a dénoncé leurs déplorables situations en dépit de leurs besoins exprimés à maintes reprises sans succès. «Nous sommes les femmes les plus pauvres du Sénégal. Nous avons besoin de financements de la part des autorités. Nous nous enlisons de plus en plus dans cette pauvreté. C’est comme si nos doléances ne sont jamais prises au sérieux », s’est offusquée Mme Diop, avant de déclarer que les femmes de la zone de Mbacké et de Touba souffrent de leurs conditions parce qu’elles sont « violées et battues ». A Touba également, les femmes de l’unité de transformation de céréales locales sise à Touba Alieu ont, comme de coutume, marqué la journée internationale à travers leurs activités. Elles ont rendu grâce à leur marraine Mme Astou Mbacké Gaye qui a fait de Sokhna Diarra Bousso sa référence. Pour Ndella Mbaye qui a lancé un appel au chef de l’Etat et à son épouse, au nom des femmes de Touba, le gouvernement doit appuyer leur unité de transformation et leur mutuelle d’épargne et de crédit pour bénéficier de financements et améliorer davantage leurs conditions de vie.

Le préfet Makane Mbengue a invité les femmes à s’organiser et à se regrouper davantage pour revendiquer leurs droits, après avoir accompli leurs devoirs, mais aussi de veiller également à une meilleure gestion des fonds qui leur sont alloués dans le cadre des programmes du gouvernement.

Les groupements de promotion féminine et leurs partenaires de l’Usaid et de l’Onu-Femme, après avoir longuement débattu du thème de l’égalité pour la femme et discuté de l’accès aux instances de décisions et de la couverture maladie universelle, ont longuement échangé sur leurs activités et leur avenir.

Mamadou DIEYE

KEUR MASSAR: LES FEMMES RÉCLAMENT DES FINANCEMENTS
Les femmes de Keur Massar veulent des financements pour dérouler des activités dans les domaines où elles ont été formées pendant quinze jours dans leur localité. Elles ont exprimé cette préoccupation à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la femme.

Le Réseau des femmes pour le développement basé à Keur Massar a profité de la célébration de la journée mondiale de la femme pour mettre en relief le travail considérable que ses membres accomplissent tout le long de l'année par une remise d'attestations de fin de formation dans les domaines de la transformation de produits céréaliers, de pâtisserie, de savonnerie, de maraîchage, etc.

La cérémonie organisée samedi à Keur Massar a été placée sous le parrainage de la Première dame, Marième Sall et du ministre de la Femme Anta Sarr. La présidente Sokhna Soda Mbacké a souligné que malgré les efforts remarquables que les femmes sont en train de fournir, elles font face à de nombreuses difficultés liées notamment au manque de financements. A ce propos, elle a appelé les autorités du pays à en octroyer aux actrices de développement de cette localité. « Jusqu'ici, c'est nous mêmes qui nous autofinançons et vous comprenez qu'il est difficile pour le Réseau d'assurer un financement à tous ses membres », a-t-elle soutenu. Sokhna Soda Mbacké a indiqué que la pauvreté est bien présente dans cette localité tout en précisant que les membres du réseau tentent de s'en soustraire par le biais des cotisations destinées à l'autofinancement. « Jusqu'ici, nous n'avons vu personne pour nous accorder des financements alors que notre réseau renferme mêmes des jeunes filles qui ont eu le baccalauréat et qui n’ont pas pu poursuivre leurs études », a-t-elle ajouté. Elle a aussi appelé à plus de démocratisation dans la répartition des postes de responsabilité. Pour elle, les femmes ayant des compétences doivent servir au plus haut niveau dans les institutions du pays.

Abdou DIOP

 

AWA FALL, POINT FOCAL GENRE A OXFAM: « LE FACTEUR CULTUREL BLOQUE LE LEADERSHIP FÉMININ »
« Dans notre pays, l’épanouissement du leadership féminin s’est  heurté au facteur culturel », a déclaré vendredi dernier, Awa Fall, point focal Genre à Oxfam.

 

Mme Fall s’exprimait en marge d’une table ronde organisée par le bureau régional d’Oxfam dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la femme. Pour elle, « on ne donne pas systématiquement l’opportunité aux filles d’évoluer dans les études qui les intéressent ou dans leur projet personnel». Par ailleurs,  pour changer la donne, a-t-elle expliqué, il faudrait donner la voix aux femmes, tout en maintenant les filles à l’école.

De l’avis d’Esther Ekoué, conseillère régionale Genre à Oxfam America, les femmes ont souvent besoin de coaching pour pouvoir s’affirmer. L’organisation de cette journée dédiée aux femmes à été une occasion de  faire une revue de l’itinéraire de femmes africaines qui ont marqués l’histoire.

D’après le directeur de Oxfam, Brima Sonko, le  choix de son institution d’organiser une telle manifestation s’explique par la volonté  de mettre la femme au cœur de toutes ses actions. A l’en croire, pour promouvoir le leadership féminin, il faut développer une politique qui cadre avec notre contexte socioculturel.

Ibrahima BA

 

SOURCE:http://www.lesoleil.sn/index.php?option=com_content&view=article&id=37097:journee-du-8-mars-aminata-toure-exhorte-les-femmes-a-meriter-leur-place-dans-la-vie-active&catid=78:a-la-une&Itemid=255