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Le compromis recherché entre la majorité et l’opposition autour du mode de scrutin ne s’est pas matérialisé hier. Pour surmonter cette impasse, les deux parties ont décidé de passer aux autres points et de soumettre la question de la clé de répartition à l’arbitrage du président de la République. Toutefois, l’opposition redoute que sa casquette de chef de parti et de la majorité dicte sa décision.

La médiation a fait flop hier à la Commission de revue du Code électoral. Après leur retour à la table de négociations, l’opposition et les non-alignés n’ont pas eu gain de cause malgré leur disposition à aller vers un consensus autour du mode du scrutin, principal point de désaccord.

 Ces derniers qui s’attendaient à ce que la majorité renonce à sa nouvelle clé de répartition qu’elle a proposée, se sont heurtés à l’intransigeance de Benoît Sambou et Cie. Cependant, les deux parties prenantes ont décidé, de «commun accord», de passer aux autres points et de livrer la question sur le mode de scrutin à l’arbitrage du président de la République. 
Joint par téléphone, Babacar Fall du Pôle de l’opposition explique : «Nous n’avons pas trouvé de compromis. Nous avons constaté le désaccord et avons décidé d’avancer sur les autres questions. Au niveau des trois pôles, chacun a donné sa proposition définitive.» M. Fall d’ajouter : «La majorité a proposé 50% sur la liste majoritaire et 50% sur la liste proportionnelle dans tous les ordres de collectivités, département, ville et commune. La seule différence qu’à la ville, ils ne veulent pas d’élection, ils veulent que les conseillers soient désignés à partir des communes. Nous avons proposé qu’il y ait une clé de répartition unifiée : 55% sur les listes proportionnelles et 45% sur la liste majoritaire dans tous les ordres de collectivité (département, commune et ville). Sur ce, nous avons décidé de laisser la question en suspens et d’avancer». Même son de cloche chez la majorité. «Pour la dernière revue, il y avait eu 15 points d’achoppements et Abdoulaye Wade avait tran­ché. Renvoyer la question au Président est un consensus», note Benoît Sambou. 
Un état d’esprit qu’un des médiateurs, le professeur Babacar Guèye salue, soulignant que «c’est un résultat positif que les partis acceptent de geler la discussion sur le mode de scrutin et d’avancer sur les autres points. Rien n’est absolument compromis». Toute­fois, l’opposition redoute que le Président Macky Sall, par ailleurs «chef de parti», tranche en faveur de sa majorité, alors que le protocole additionnel de la Cedeao impose le maintien du statu quo en cas de désaccord. «Au niveau du scrutin de la ville et de la commune, le statu quo c’est 55% sur les listes proportionnelles et 45 % sur les listes majoritaires», rappelle Babacar Fall. Alors, pense-t-il, «l’arbitrage devra se faire sur les départements qui sont un nouvel ordre de collectivité».

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source :http://www.lequotidien.sn/index.php/politique/item/28831-revue-du-code-divergences-autour-du-mode-de-scrutin--la-commission-attend-le-bulletin-de-macky