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La liste non paritaire de Touba en perspective des élections locales du 29 juin prochain, va-t-elle déboucher sur la mort de la loi sur la parité tant vantée, il y a quatre années comme avancée démocratique ? En tout cas, c’est la volonté clairement exprimée par El Hadji Daouda Faye. Face à la presse hier, «Vava» a demandé son abrogation, parce qu’«elle n’est pas applicable sur l’étendue du territoire national».  

 

Quel est l’intérêt d’organiser des élections, là où il n’y a qu’une seule liste ? C’est la question qu’El Hadji Daouda Faye s’est posée pour prendre part au débat sur la parité au Sénégal particulièrement avec la liste de Touba. Il a fait face à la presse hier, vendredi 16 mai 2014,  
 
Selon l’ancien ministre, «le mérite de Touba est d’avoir remis en cause la loi sur la parité», qu’il juge «mauvaise». Pour M. Faye, le problème est réglé par la Constitution du Sénégal de 2001 en son article 7 alinéa 5 qui stipule que «la loi favorise l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats et aux fonctions».  «C’est du français ! C’est clair», s’est-il exclamé. Avec une telle disposition «la discrimination contre les femmes est levée. Et bonjour la compétence. Quel que soit le secteur. C’est le plus important». 
Sur le plan de la compétitivité, l’ancien député, souligne que les femmes n’ont rien à craindre parce que, indique-t-il, «les filles font plus d’études poussées que les garçons». Il en veut pour preuve les responsabilités que les femmes occupent dans les grandes entreprises au Sénégal.  
 
Partant de ce constat, M. Faye déclare que la seule alternative, c’est «l’abrogation» de la loi sur la parité arguant qu’«elle ne peut pas s’appliquer sur l’étendue du territoire national».  «Ce n’est pas une violence, souligne-t-il. C’est une dérogation qui a été acceptée de manière tacite par tout le monde. On n’a même pas besoin de savoir ce qu’il y a sur la liste, ni faire des élections là bas. Ce n’est pas utile».  «Il y a un problème qui a trouvé une solution par la majorité du peuple qui, par son silence assourdissant, approuve. C’est à l’Etat de réagir.» Quid du principe général de droit selon lequel «la loi a une portée générale et impersonnelle» et l’autre qui dit que «nul n’est censé ignorer la loi». «Vava» donne sa langue au chat. 
 
Statut spécial : une question «délicate»
 
«C’est une probabilité, selon El Hadji Daouda Faye. Il y a des statuts spéciaux dans le monde comme le Vatican, Monaco. Chez nous aussi, il y a le MFDC qui réclame un statut spécial». «Mais, s’est-il empressé de préciser, c’est trop délicat. Il faut aborder les problèmes pour l’avenir. On doit travailler pour des générations futures. C’est ça réellement la politique». 
Par ailleurs, il faut noter que M. Faye vient de sortir un livre intitulé : «La diplomatie sénégalaise à l’épreuve de la Mondialisation. Quel système de gouvernement pour les pays africains ?»
SOURCE:http://www.sudonline.sn/vava-demande-l-abrogation-de-la-loi-sur-la-parite_a_18936.html