Mamadou Moustapha Diallo dit «Bleu», ancien député maire de Sédhiou et précurseur du parti démocratique sénégalais (pds) du Pakao s’est éteint hier, mercredi 4 juin à l’hôpital Principal de Dakar où il a été admis ces dernières semaines. Familles et proches et alliés, compagnons politiques et amis pleurent ce vaillant défenseur des plus démunis.
La voix grave de Mamadou Moustapha Diallo dit Bleu qui galvanisait, lors des grands rassemblements politiques à Sédhiou, vient d’être portée au ciel par les anges à l’appel du Tout Puissant Miséricordieux, hier, mercredi 4 juin. Parti à l’âge de 63 ans des suites d’une maladie, le défunt aimait rappeler avec fierté son engagement pionnier et militant à la création du parti démocratique sénégalais à Sédhiou. Et c’est ce qui lui a valu le surnom de Bleu, assimilation faite à la couleur dominante de cette formation politique à peine fondée par celui qui deviendra le troisième président de la République du Sénégal, Me Abdoulaye Wade.
Nous étions en 1974, quand Bleu défiait les anciens et intangibles barrons du parti socialiste. Son abnégation devant les épreuves aussi dures soient-elles, lui a balisé le chemin vers les cimes du succès. Après avoir longtemps été inspecteur de la SONACOS, il assume les fonctions de député au parlement sénégalais de 1993 à 98, cumulativement avec les charges d’adjoint au maire de Sédhiou.
Fervent musulman pratiquant, Bleu Diallo accomplit le 5e pilier de l’islam à la Mecque : Le haj. Son turban ne l’a pas éloigné pour autant des jeunes qui sont ses meilleurs compagnons, notamment ceux de la place « Yiriwa » qu’il fréquentait beaucoup. Et c’est sans surprise que l’ancien dirigeant du Real FC qu’il était, a été désigné président de l’UCAS de Sédhiou. Parmi ses fidèles amis, Bleu se plaisait à citer feu Madior Fall, ancien chef des rédactions à sud quotidien rappelé à Dieu il y’a deux ans.
Mamadou Moustapha Diallo dit Bleu s’en va donc laissant toute une région orpheline pour avoir été désigné lauréat des œuvres sociales. Et c’est quelqu’un qui savait vraiment donner même quand il n’avait rien. «Inna Lilahii Wa inna Ilèyi Rajahounn » « De Dieu de venons, à Dieu nous partons tous », dit cette Sourate. Il a été ce que nous sommes et nous serons ce qu’il est et louange au Maître des créatures, qu’il l’accueille dans sa Maison céleste.
source: http://www.sudonline.sn/un-monument-social-et-politique-s-effondre_a_19248.html